Malgré la crise sanitaire, le Sporting de Charleroi a battu un record financier

Les comptes annuels arrêtés au 30 juin 2020, et concernant donc la saison 2019/2020, présentent un bénéfice de l’exercice (après impôts) de 5.536.946 euros contre 3.488.383 euros au 30 juin 2019 (2.769.722 euros au 30 juin 2018 et 1.431.551 euros au 30 juin 2017). C’est ce qu’indique le Royal Charleroi Sporting Club (RCSC) dans un communiqué de presse publié sur son site web. 

Malgré le coronavirus et la perte de revenus qui en découle, le club carolo enregistre donc un bénéfice record dans son histoire qui confirme la bonne santé financière de notre club. “Cette augmentation du bénéfice s’explique par différents éléments dont les transferts sortants de joueurs et les recettes médias en augmentation” détaille le RCSC.

Celui-ci assure également qu’aucun dividende n’a été versé aux actionnaires depuis le reprise du club par l’équipe dirigeante actuelle en 2012: “Au contraire, les bénéfices accumulés servent chaque année à améliorer la qualité du noyau, poursuivre l’augmentation salariale des cadres et du staff, procéder aux aménagements des infrastructures et, cette année, à combler les pertes importantes de la période Covid qui va certainement finalement s’étaler sur presque 12 mois. D’autre part, cette politique d’autofinancement (consistant à laisser dans la société la totalité des bénéfices réalisés) a permis de consolider considérablement la structure financière du R.C.S.C. C’était l’un de nos objectifs majeurs et nous pouvons aujourd’hui considérer qu’il est atteint. Il nous faut cependant encore poursuivre nos efforts de façon à assurer la pérennité et la compétitivité de notre club.”

Néanmoins, les rétributions des propriétaires du club, Mehdi Bayat et Fabien Debecq, n’étaient pas indiquées précisément dans le bilan comptable de l’année dernière (saison 2018-2019) comme dans celles des années précédentes. C’est donc la bouteille à encre.

Le club tient également à mettre en avant ses investissements pour le futur: “Nous avons continué à contribuer financièrement au bon fonctionnement de notre École des Jeunes. Son développement, surtout qualitatif, reste une de nos priorités.” Officiellement, le budget annuel de l’académie s’élève actuellement à un peu plus de deux millions d’euros. Le bilan financier de “Zebra Talents” pour la saison 2018-2019 indique que le passif de l’entité (NDLR. autrement dit, ses avoirs) est de 1.177.356 euros. Mais les ventes et prestations (NDLR. ses rentrées principales d’argent) sont de 2.265.880 euros et la marge brute d’exploitation est de 1.840.303 euros.

Grâce aux résultats comptables des sept derniers exercices, les fonds propres du RCSC se sont très fortement renforcés en ce qui concerne la gestion de l’équipe Première: “Au 30 juin 2020, la S.A. Sporting du Pays de Charleroi fait état de capitaux propres positifs à hauteur de 15.452.299 euros. Ces mêmes capitaux propres étaient négatifs à concurrence de - 3.753.925 euros au 30 juin 2013, soit une amélioration de plus de 19 millions d’euros en sept exercices.”

Ce qui reste exceptionnel dans le monde du football belge. Très peu de clubs de l’élite présentent des chiffres aussi positifs. Le KRC Genk (74,6 millions d’euros de fonds propres), le FC Bruges (20 millions d’euros de capitaux propres pour 2018-2019) font mieux, mais cela reste marginal.

À titre d’exemples, Anderlecht (27 millions d’euros), le Standard et l’Antwerp (huit millions d’euros) ont enregistré des pertes importantes lors de la saison 2018-2019.

La pandémie n’arrange rien puisqu’une comparaison des déclarations Taxe Valeur Ajoutée (TVA) des clubs de la Pro League de mars à septembre 2019 par rapport à la même période en 2020 montre une diminution des revenus de près de 50%. Cette diminution est due à la perte presque complète des revenus liés aux jours de match (en particulier le ticketing, l’hosdpitality et le catering), à la baisse des revenus liés au sponsoring et à la paralysie constatée sur le marché des transferts sortants.  

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