Recruter les travailleurs de la culture et du tourisme pour soulager bpost, la solution du bourgmestre de Bruges
CoronavirusLe bourgmestre brugeois Dirk De Fauw (CD&V) en appelle à la créativité des autorités pour maintenir l’activité de bpost, lui qui a déjà envoyé des travailleurs culturels de sa ville en soutien notamment dans un centre de test Covid, relatent lundi les médias flamands.
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“Nous avons entendu ce week-end dans les médias que la société postale belge bpost ne sera pas en mesure de livrer jusqu’à 25.000 colis par jour aux familles belges. Le fait que les Belges se tournent en masse vers les achats en ligne est plus que compréhensible en ces temps de coronavirus (...) Plus que jamais, nous devons soutenir nos entreprises, PME et fournisseurs belges (...) Nos voisins, notre famille et nos amis travaillent dans ces entreprises belges”, introduit Dirk De Fauw dans une lettre ouverte. “Si maintenant, à un tel tournant (le passage de la vente physique à la vente en ligne), le principal acteur belge indique qu’il ne pourra pas livrer 25.000 paquets par jour à domicile, c’est fatal pour la perception. Tout le monde voit des camionnettes du néerlandais PostNL tous les jours dans nos rues. Des colis Bol.com commandés hier soir et déjà reçus le lendemain”, continue le bourgmestre de Bruges. “Toute ma compréhension aux employés de bpost qui se plient en quatre ces jours-ci pour que tout soit quand même livré à temps. Mais parfois, ce n’est vraiment plus possible. Comme pour notre secteur des soins de santé presque submergé”, met-il en perspective.
Pas de chômage temporaire
“C’est plus que regrettable et ça doit nous faire réfléchir. Peut-être que le niveau local peut aussi inspirer les niveaux flamand et fédéral”, lance alors M. De Fauw. “Bruges est l’une des villes culturelles de Belgique. Le coronavirus a aussi un lourd impact sur les secteurs culturel et touristique. Avec la fermeture imposée de nos musées et du centre culturel, plus de 150 travailleurs se sont retrouvés sans travail réel. En tant qu’autorité communale, nous pourrions simplement les placer en chômage temporaire. Nous avons délibérément choisi de ne pas le faire et avons déployé ces personnes dans des secteurs où les besoins sont actuellement très importants en raison de la crise sanitaire”, explique-t-il.
Une autre expérience logistique
“Ainsi, un nouveau centre de test Covid a récemment été ouvert à Bruges. Depuis le début de la crise du coronavirus, les gens du secteur de la santé brugeois ont accompli beaucoup de travail et sauvé de nombreuses vies (...) Pour cette raison, nous nous sommes serré les coudes. Le directeur de notre centre culturel coordonne désormais le centre de test avec le cercle des médecins généralistes. L’équipe technique est responsable de l’accompagnement et du flux des patients. De nombreux collaborateurs de musée ont volontairement choisi d’assumer une fonction dans nos maisons de repos. Là, ils soulagent le personnel en assumant des tâches logistiques”, développe Dirk De Fauw.
Des travailleurs motivés pour soutenir les acteurs locaux
“Ce qui a été déployé localement ne pourrait-il pas être une source d’inspiration pour nos plus hautes autorités?”, s’interroge ensuite le bourgmestre. “Nos institutions culturelles flamandes et fédérales sont également fermées à cause du coronavirus. Dans ces institutions travaillent aussi des travailleurs plus que motivés et engagés. Eux aussi pourraient apporter une grande valeur ajoutée à une bpost surchargée. Eux aussi pourraient participer à un réel soutien à l’achat local en ligne et ainsi à nos entreprises, PME et fournisseurs locaux”, suggère l’élu CD&V, appelant à faire correspondre besoin urgent et solution concrète.
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