Retraites: l’avis d’un étudiant français fait réagir Georges-Louis Bouchez

“La manifestation d’aujourd’hui est importante parce que les retraites, c'est surtout un rapport au travail. Un rapport au travail qui doit être renégocié. La mission de la gauche a toujours été de diminuer le temps de travail, les 35h, la retraite à 60 ans, etc. Si on applique de vraies politiques de gauche, on veut limiter le temps de travail, limiter le temps que l’on donne aux capitalistes (...) Nous, on dit retraite à 60 ans, retraite à 50 ans et le but, c'est plus de retraite du tout: on finit avec le travail et on n’a plus besoin de passer sa vie à se fatiguer. En 1960, Bertrand Russell (NDLR: dans “Éloge de l’oisiveté”) disait qu'on pouvait travailler 4h par jour, 4 jours par semaine, soit une semaine de 20h (sic). On arrête à 50 ans: ça suffit, on produit assez pour se nourrir, pour se divertir, etc. On limite le travail, parce que la vie n’est pas censée être un calvaire, c’est censé être plaisant”, argumente-t-il. Il se dit d’ailleurs prêt à “bloquer” l’Assemblée nationale”: “Travailler jusqu’à 64 ans, ça veut dire des morts en plus parce que le travail tue”. conclut-il.

Un point de vue qui n’a pas manqué de susciter de nombreuses réactions, parfois solidaires mais souvent en désaccord total, dont celle de Georges-Louis Bouchez: “Il a 21 ans… Et il ne veut pas travailler. En tant qu’étudiant en philo, il devrait savoir qu’il n’y a aucune société heureuse sans travail. Mais surtout, qu’il ne veuille rien faire de sa vie ne doit pas l’entraîner à imposer cette triste vision du monde aux autres”, commente le président du MR (suite ci-dessous).

Une réaction qui vient s’ajouter à celle de Michael Aguilar, conférencier international et coach en motivation et techniques de vente: “Je suis consterné. Atterré. Si jeune et déjà fatigué. Il n’a jamais travaillé, mais il ne veut pas travailler. La jeunesse LFI a le cerveau ravagé”, dénonce-t-il (suite ci-dessous).

Le gouvernement français présente ce lundi en conseil des ministres sa réforme des retraites controversée sans rien céder sur les principales revendications des syndicats, qui entendent, eux, amplifier encore la mobilisation contre ce projet phare du président Emmanuel Macron. Après une première journée de grèves et manifestations, qui a réuni jeudi entre un et deux millions de personnes dans la rue, et avant la prochaine mobilisation prévue le 31 janvier, Emmanuel Macron et son exécutif entendent réaffirmer leur objectif: un débat parlementaire au pas de course pour une entrée en vigueur du projet contesté à l’été. Le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, mesure-phare de la réforme, est rejeté par les syndicats unanimes, ainsi que par l’essentiel des oppositions et, selon les sondages, une grande majorité des Français.

Une nouvelle journée de mobilisation prévue le 31 janvier en France

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