Le rendement locatif d’un investissement immobilier dépend de 2 facteurs: le prix d’achat que vous devez payer, d’une part, et le loyer que vous percevrez, d’autre part. Ceux qui veulent, par exemple, obtenir un rendement de 4% sur un appartement de 200.000 euros, devront percevoir un loyer de 8.000 euros sur base annuelle ou de 667 euros sur base mensuelle.

Le site Internet www.globalpropertyguide.com a rassemblé les rendements en vue de la location de biens immobiliers à des particuliers. Pour la Belgique, le rendement s’élève à 4,56%. Des résultats supérieurs ont été notés entre autres au Portugal (5,45%), en Irlande (7,09%) et surtout en Moldavie (10,00%).

Attention: il s’agit ici des rendements bruts, donc des rendements avant le règlement des éventuels frais d’entretien, des assurances, des taxes, des charges de financement (intérêts) et des éventuels frais de gestion pour le courtier qui assure le suivi du dossier. Ce calcul ne tient pas non plus compte d’un éventuel abandon.

En outre, les chiffres sont basés sur les appartements de 120m2 situés dans les principales villes. Pour la Belgique, il s’agit de Bruxelles. Ces chiffres concernent uniquement les biens existants vendus et non pas les nouvelles constructions. En ce qui concerne les nouvelles constructions, les rendements sont inférieurs.

En fonction du type de bien immobilier et de la localisation, le rendement locatif peut donc considérablement différer de ces moyennes. En outre, en investissant dans l’immobilier, vous devez aussi tenir compte d’une éventuelle augmentation ou baisse de sa valeur.

Ici, vous trouverez les taux pour les prêts hypothécaires auprès des banques belges.

Il peut donc s’avérer intéressant d’acheter un bien immobilier à l’étranger. Ainsi, de nombreux compatriotes ont investi dans un appartement en Espagne après que les prix de l’immobilier y avaient chuté suite à la crise financière.

Toutefois, il n’est pas évident d’acheter un bien à l’étranger; de nombreux pièges y sont liés. 

1. Les connaissances au sujet de la maison ou de l’appartement et de ses environs. Si vous achetez un bien en Belgique, vous pouvez probablement le visiter plusieurs fois afin de découvrir les avantages et les inconvénients liés à la maison et au quartier. A l’étranger, ceci est nettement moins évident.

2. Les connaissances au sujet de la législation locale. En Belgique, le notaire doit vous informer s’il sait que le bien est grevé d’une hypothèque. Il doit également vous informer au sujet des éventuelles infractions au code du bâtiment constatées. Est-ce également le cas à l’étranger ou les règles y sont-elles moins strictes? Et qu’en est-il des frais d’achat supplémentaires (notaire, enregistrement…)? Voilà pourquoi vous devez vous informer auprès des Belges qui habitent dans le pays concerné ou vous faire assister au niveau juridique par quelqu’un qui connaît bien la situation sur les lieux.

Qu’en est-il des impôts fonciers? Devez-vous les payer dans le pays concerné ou la Belgique a-t-elle conclu des accords avec le pays dans lequel vous voulez acheter le bien immobilier? Et quels accords (si d’application)?

Dans tous les cas, vous devrez également déclarer votre bien immobilier en Belgique. Ceci ne signifie pas nécessairement que vous serez imposé(e) dans notre pays, mais cela pourrait jouer un rôle au niveau de la détermination du taux d’imposition de vos autres revenus.

3. Réfléchissez aussi à la manière dont vous voulez assurer le suivi de la location. Souhaitez-vous faire appel à un courtier sur les lieux? Quelle est sa réputation? Ou connaissez-vous quelqu’un d’autre qui pourrait s’en occuper? Et qu’en est-il de la législation locale sur les baux à loyer?

Savez-vous comment vous voulez financer l’achat de votre bien immobilier? Vous pouvez le faire via une banque belge, mais elle pourrait vous demander si elle peut établir une hypothèque sur un bien immobilier en Belgique. Vous pouvez également vous adresser à une banque étrangère. N’oubliez pas non plus de vous informer au sujet des conséquences à long terme! En cas de vente ultérieure, devrez-vous payer une taxe sur la plus-value ou non? Que se passera-t-il au cas où vous décéderiez? De quelle manière le bien immobilier sera-t-il transféré à la prochaine génération? Où devrez-vous payer les éventuels droits de succession?

Tous ces éléments peuvent différer en fonction de votre dossier et du pays dans lequel vous voulez acheter un bien immobilier. Tenez donc compte du fait que vous aurez beaucoup de travail préparatoire et que vous devrez régler toute l’administration ensuite, surtout si vous voulez également mettre votre bien en location.

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Source: Guide-epargne.be