Un resto ouvert jour et nuit depuis 32 ans doit fermer boutique: “Le gouvernement a échoué sur tous les plans”
GandLe snack ‘t Hoekske, véritable institution gantoise, a définitivement fermé ses portes cette semaine après que sa propriétaire, An Devreese, a déclaré son entreprise en faillite. Les étudiants et noctambules gantois perdent là l’un des rares restaurants qui servait à manger jour et nuit, sept jours sur sept. Sans surprise, les restrictions sanitaires ont sonné le glas d’un snack déjà fragilisé par les nouveaux plans de circulation dans le quartier.
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Le ‘t Hoekske propose des plats divers et variés et est surtout connu pour être ouvert tous les jours de la semaine, de jour comme de nuit. Situé dans le quartier universitaire de Gand, dans le sud de la métropole flamande, le ‘t Hoekske est très prisé des étudiants qui viennent s’y restaurer le midi, mais aussi des fêtards, ravis de pouvoir y tapisser leur estomac après quelques pintes.
Il convient néanmoins d’employer l’imparfait puisque le ‘t Hoekske a fermé boutique cette semaine. La situation actuelle était intenable financièrement pour An Devreese, qui avait repris le snack trentenaire il y a cinq ans. Elle n’a pas caché son désarroi au Nieuwsblad. “J’ai travaillé jour et nuit pour cette entreprise pendant cinq ans”, confie la quinquagénaire au quotidien flamand. “Pourquoi, vraiment?”, se demande-t-elle, désabusée.
L’entrepreneure explique avoir vu son chiffre d’affaires baisser avec l’entrée en vigueur du nouveau plan de circulation dans le quartier, mais aussi l’instauration de la zone basse émission (LEZ) en janvier 2020. Mais c'est évidemment la crise sanitaire et les mesures de restriction qui ont planté le dernier clou dans le cercueil du ‘t Hoekske.
“Je ne serai plus jamais indépendante, j’en ai assez”
“Lorsque vous êtes ouvert 24 heures sur 24, une fermeture obligatoire pèse beaucoup plus lourd”, souligne An Devreese. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que le télétravail obligatoire, la désertion des campus, la fermeture des bars et le couvre-feu sont autant de raisons qui expliquent la baisse drastique de son chiffre d’affaires, qui l’a conduite à déclarer son entreprise en faillite.
“Aucune perspective pour l’Horeca”
An Devreese se montre en outre très critique envers le monde politique. “Il n’y a toujours aucune perspective pour l’Horeca”, fustige-t-elle. “Les mesures de soutien ne suffisent même pas à payer les coûts fixes. Le gouvernement a échoué sur tous les plans. Ils parlent tout le temps de la vaccination, mais on n’évoque jamais les tragédies humaines provoquées par ces mesures", fustige An Devreese qui compte se réorienter. “Je ne serai plus jamais indépendante, j’en ai assez” Trop is te veel, en néerlandais dans le texte.
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