Voici ce que coûtent les demandeurs d’asile aux contribuables belges

Fedasil a accueilli 19.486 “demandeurs de protection internationale” en 2018, une hausse de 33% par rapport à l'année précédente. Ces personnes ont été logées dans une soixantaine de centres ou de maisons individuelles gérés par Fedasil ou par des partenaires tels que la Croix-Rouge et les CPAS, qui disposent ensemble de 21.197 places. Le nombre de demandeurs d’asile a par ailleurs franchi la barre des 27.000 en 2019.

L’accueil (hébergement, repas, hygiène et habillement) et l’accompagnement (médical, social, psychologique, juridique) de tous ces demandeurs d’asile non reconnus ont coûté près de 373,6 millions d’euros en 2018. Cela représente environ 1.600 euros par personne et par mois. Cela comprend également les frais d’éducation des enfants. Le seul soutien financier direct est l’”argent de poche” que chaque demandeur d’asile est libre de dépenser à sa guise et qui s’élève à 7,90 euros par semaine.

Lorsqu’ils sont officiellement reconnus, tous les demandeurs d’asile ont droit à la sécurité sociale : ils peuvent donc bénéficer de soins de santé remboursés et demander un revenu d’intégration. En 2018, les CPAS ont ainsi versé 263 millions d’euros de RIS à quelque 33.000 réfugiés.

Afin de faciliter leur intégration dans notre société, le gouvernement fédéral offre également aux demandeurs d’asile un programme d’intégration civique. Dont coût: environ 4.400 euros par personne. En 2018, cela représentait une somme de 68 millions d’euros.

En 2017, près de 33 millions d’euros d’allocations familiales ont été versées aux demandeurs d’asile reconnus. “Depuis cette année, chaque enfant a droit à 163,20 euros par mois”, indique le Gezinsbond (l’équivalent flamand de la Ligue des familles, NDLR) “Pour ceux qui n’ont pas ou très peu de revenus, 51 euros supplémentaires sont versés par enfant. Un montant qui s’élève à 86,60 euros pour trois enfants.” La rétroactivité est plafonnée à cinq ans.

L’année passée, 2.994 migrants ont décidé de retourner volontairement dans leur pays d’origine. Ils ont ainsi reçu plus de 7,5 millions d’euros, qu’ils ont par exemple utilisés pour louer ou rénover une maison, chercher un emploi ou payer leurs frais médicaux.