160 Liégeois victimes de “smishing” et 2 millions d’euros dérobés

Ce procédé de fraude informatique et de fraude au SMS est appelé “smishing" ou "SMS fishing". L'arnaque se développe au départ de l'envoi à des listes de victimes d'un SMS alertant d'une pseudo fraude ou d'une erreur, sous le nom d'une marque connue.

Selon le parquet fédéral, la fraude reprochée à trois prévenus avait permis de voler plus de deux millions d'euros à plus de 160 victimes en région liégeoise.

L'enquête avait permis l'interpellation de plusieurs personnes en Belgique, dont celle d'un Marocain considéré comme un génie informatique. Ses compétences avaient profité au réseau influent dirigé, depuis le Maroc, par une tête pensante.

"Lors d'une perquisition menée au Maroc, un suspect a été informé de la visite des policiers une semaine avant. Sa femme avait préparé le couscous pour tous les enquêteurs", a relevé le procureur fédéral.

Selon le ministère public, l'un des prévenus, chargé de recruter et de trouver des cartes SIM, n'était pas un simple exécutant de l'organisation, mais un de ses lieutenants, chargé de mission et preneur de décisions. Le parquet fédéral requiert contre lui une peine supérieure à trois ans de prison, sans sursis, afin que sa libération soit encadrée par un tribunal d'application des peines pour éviter le risque de récidive. Cet homme est suspecté de posséder 250.000 euros sur un de ses comptes en banque en Espagne.

Le parquet fédéral a aussi réclamé les condamnations de deux complices fournisseurs de cartes SIM à des peines de trois ans de prison.

L'arrêt devrait intervenir le 30 juin.

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