Agression ce lundi dans le Carré: non, personne n’est décédé, “c’est une fake news”

Peu avant 2h du matin, dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 octobre 2021, une violente bagarre a éclaté dans le Carré, le quartier festif du centre-ville de Liège. “Quatre jeunes ont été invectivés par trois autres personnes, dont l’intention était vraisemblablement de dépouiller le premier groupe”, indique la police de Liège. S’en est suivi une bagarre au cours de laquelle un individu du groupe des agresseurs a sorti un objet tranchant. “On a retrouvé une paire de ciseaux ensanglantés dans une poubelle à quelques mètres des lieux de l’altercation. Ce sont ces ciseaux qui ont servi d’arme”, ajoute Benoit Ferrière.

Deux des quatre jeunes ont été blessés. Une première victime a été touchée très superficiellement au front, une autre au cou et à la gorge. Touchée à l’artère, cette dernière a perdu énormément de sang, ce qui devait être très impressionnant à voir et qui pourrait expliquer que certains témoins ont cru que la personne était décédée après avoir été égorgée. Or, d’après les informations de la police, les jours d’aucune des deux victimes, qui ont été transportées à l’hôpital, ne sont en danger.

Après la bagarre, les trois agresseurs ont pris la suite, mais ont rapidement été interceptés grâce au réseau de caméras de surveillance.

Comme nous l’avons abordé plus haut, ces événements ont été amplifiés et ont donné naissance à une rumeur macabre sur Twitter. Un tweet, faisant référence à une story partagée sur Instagram, indique, en effet qu’un homme aurait été égorgé dans le Carré et qu’il serait à présent décédé.

“C’est une fake news”, tient à mettre en garde Jadranka Lozina, la porte-parole de la police de Liège. “J’aurais été mise au courant si un événement aussi grave s’était produit. Or, aucune information en ce sens ne m’est parvenu.”

Cette agression s’est produite très peu de temps après l’affaire des enlèvements et vols qui a fait régner la terreur dans le Carré, au début du mois d’octobre.

Pour rappel, un groupe d’individus circulait à proximité des lieux à bord d’une Volswagen noire, très tard le soir. Une fois une victime repérée, ils la forçaient à entrer de la voiture avant de la dépouiller de ses affaires de valeur et de l’abandonner à Seraing. Parfois, quand la victime se montrait peu coopérative, les malfrats la rouaient de coups.

Trois individus, deux personnes majeures et un mineur d’âge, ont été interpellés jeudi dernier, et sont passés devant le juge d’instruction ou le tribunal de la jeunesse. Ils sont actuellement incarcérés à la prison de Lantin ou en IPPJ. L’enquête n’est toutefois pas terminée, puisqu’un quatrième suspect est toujours en fuite. D’autres personnes pourraient être impliquées.

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