“Ahahah, je suis complètement bourré”: 2h après ce message, il renverse mortellement une jeune cycliste

“J’ai honte”. Jan, le conducteur à l’origine de la mort de Marthe, l’a répété plusieurs fois devant le tribunal de police de Roulers à l’entame de ce procès médiatisé. Il avait beaucoup bu la nuit des faits et présenté un taux d’alcoolémie de 2,4 g par litre de sang. Il avait aussi fumé du cannabis. Sa compagne et un ami l’avaient pourtant supplié de ne pas reprendre le volant. Il ne les a pas écoutés, avec de terribles conséquences à la clé. La famille de la victime exige la plus grande sévérité et la suspension de son permis le plus longtemps possible.

La nuit du 25 au 26 juin, Marthe rentrait tranquillement chez elle, après une soirée dans le centre de Roulers, quand elle a été percutée de plein fouet. Elle est décédée sur le coup. Quelques heures avant l’accident, Jan avait envoyé un message à un copain: “Je suis complètement bourré, ahahah, je suis encore au bar", confiait-il, hilare. Des circonstances aggravantes que souligne l’avocat des proches de la victime: “Il savait que ça pouvait mal se terminer, pour lui ou pour quelqu’un d’autre. D’un point de vue juridique, il s’agit d’un acte non intentionnel mais la frontière avec l’acte délibéré est ténue. L’irresponsabilité est totale”, dénonce-t-il.

Selon les témoins, Jan a perdu le contrôle de son véhicule à la sortie d’un rond-point, en raison de sa vitesse excessive, et s’est retrouvé sur la piste cyclable. Marthe n’a eu aucune chance.

“J’aimerais tant revenir en arrière", a déclaré le jeune conducteur qui n’avait le permis que depuis trois ans au moment des faits. “J’ai tellement honte... Ça n’aurait jamais dû arriver", a-t-il ajouté devant le tribunal. “Vous avez commis une énorme bêtise, facilement évitable, et vous êtes rendu coupable d’une faute flagrante, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation sur les dangers de la consommation d’alcool et de drogue au volant", lui a rétorqué le juge.

L’avocat de l’accusé souligne les torts évidents de son clients, l’extrême gravité des faits, et est conscient de la sanction sévère inévitable. Il demande toutefois de ne pas le mettre définitivement “au ban de la société” et insiste également sur son casier judiciaire vierge.

Le verdict est attendu pour le 18 avril.