Armes à feu, montres de luxe... Joli coup de filet de la PJF de Charleroi

24 perquisitions et 15 interpellations dans 21 entreprises. C’est le bilan de l’intervention de la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Charleroi qui s’est déroulée le mardi 18 janvier 2022.

L’organisation mise en place par le réseau criminel consistait en la création ou la reprise de sociétés à la tête desquelles des hommes ou femmes de paille étaient placés.

D’après le communiqué de presse de la PJF, ces sociétés ont recouru à de la fausse facturation pour un montant estimé, sur base des retraits en espèces, à un total de 5,3 millions d’euros. 20 autres sociétés auraient bénéficié de cette fausse facturation pour augmenter leurs charges et financer leur main d’œuvre au “noir”. Ce qui constitue de la fraude sociale.

La plupart des entreprises de l’organisation étant tombées en faillite, elles ont généré un passif institutionnel (fiscal) conséquent et systématique.

L’organisation a également vraisemblablement bénéficié d’indemnités “Covid-19" d’un montant encore à préciser.

Le bénéfice de cette structure criminelle bien organisée a été, entre autres, réinvesti dans l’immobilier.

Outre du matériel informatique et des documents comptables, cette opération a permis de découvrir la présence de deux armes à feu. Elle a abouti à la saisie de 13 véhicules dont certains de luxe, de montres de luxe et des bijoux en or, d’une somme en liquide de près de 24.000 euros, d’un compte Bitcoin, au gel de nombreux comptes bancaires, à la mise sous scellés de deux business center et à la privation de liberté de 15 personnes dont six confirmées par mandat d’arrêt et sept libérées sous conditions.

L’organisation était facilitée par la complicité d’un gérant de deux business center, tant lors des reprises/créations des sociétés que pour les domiciliations des sièges sociaux, également fictifs.

Cette opération a nécessité le déploiement de 99 policiers. La PJF de Charleroi a pu compter sur le soutien de ses collègues des PJF de Namur, de Mons, de la Zone de Police des Trieux et des chiens “cash” de la Police Fédérale. Ces animaux sont dressés pour traquer l’odeur de l’argent.

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