Assassinat du châtelain de Wingene: détention limitée accordée au docteur Gyselbrecht

André Gyselbrecht a été condamné en 2019 par la cour d'appel de Gand en tant que commanditaire de l'assassinat de son beau-fils, Stijn Saelens, abattu le 31 janvier 2012 dans son château de Wingene. Le médecin a d'abord expliqué avoir voulu donner une leçon à la victime avant de reconnaître son rôle dans les faits lors du procès devant le tribunal correctionnel de Bruges.

Arrêté pour la première fois dans le cadre de cette affaire en 2013, le docteur Gyselbrecht pouvait bénéficier d'une libération conditionnelle, entre autres, parce qu'il avait purgé plus d'un tiers de sa peine, en grande partie en détention provisoire. L'intéressé avait ainsi demandé en 2020 au TAP de pouvoir quitter la prison de Beveren muni d'un bracelet électronique, mais cela lui avait été refusé.

À la fin de l'année dernière, l'homme avait déposé une demande pour une détention limitée afin de pouvoir quitter la prison en journée et d'y rentrer à nouveau le soir. Pour ce faire, le détenu doit avoir un plan de réinsertion sociale, ne peut pas commettre de nouvelles infractions et n'est pas autorisé à approcher les victimes.

Vendredi, le tribunal de l'application des peines de Gand a imposé un total de vingt conditions à André Gyselbrecht, dont une interdiction de parler à la presse ainsi qu'une interdiction d'entrer en contact avec les victimes. En échange, il se voit accorder une détention limitée avec 36 heures de permission de sortir deux fois par mois pendant les trois premiers mois, puis une fois par semaine.

Le septuagénaire ne peut en outre plus exercer comme médecin depuis sa radiation de l'Ordre des Médecins après sa condamnation définitive mais s'impliquera, selon son avocat, auprès de personnes dans le besoin. Il fera maintenant l'objet d'un suivi de la part d'un assistant de justice qui rendra compte au TAP. S'il respecte les conditions, il pourra à nouveau prétendre pouvoir bénéficier d'une surveillance électronique ou d'une libération conditionnelle. 

Les jeunes suspects de l’assassinat présumé homophobe à Beveren jugés aux assises en tant qu’adultes?