Avant Waimes, le pédophile multirécidiviste avait causé des problèmes dans d’autres villages

Les habitants de Sourbrodt, dans l’entité de Waimes, ont récemment découvert qu’un pédophile multirécidiviste s’était installé dans un logement social à quelques mètres de l’école primaire du village. La révélation a naturellement inquiété les parents d’élèves, qui ont lancé une pétition adressée au bourgmestre local, Daniel Stoffels, pour que le septuagénaire soit délogé le plus rapidement possible.

Au-delà des faits qui l’ont mené plusieurs fois à faire de la prison, l’homme avait déjà causé des problèmes dans d’autres villages de la région. Au mois d’août 2019, le bourgmestre de Trois-Ponts, Francis Bairin, avait fait expulser le septuagénaire d’un logement qu’il occupait et qu’il avait rendu insalubre. Par la suite, ce dernier avait déposé une plainte, mais n’a pas obtenu gain de cause. Plusieurs années auparavant, il avait déjà été expulsé d’une petite maison sur les hauteurs de Stavelot pour des raisons similaires, apprend-on.

“C’est en 2015 que j’ai eu affaire à lui pour la première fois”, nous explique le propriétaire d’un appartement à Lierneux que le pédophile notoire avait contacté pour louer le bien. “Je ne savais pas qui il était, mais je me suis renseigné sur lui. J’ai contacté son ancienne propriétaire, qui a retrouvé sa maison dans un triste état. Elle non plus ne savait pas qui il était avant qu’il ne vienne habiter dans sa maison. Elle m’a dit de me méfier de lui et de me renseigner sur qui il était. C’est là que j’ai découvert qu’il avait été en prison pour plusieurs faits de pédophilie. Cette histoire lui a fait beaucoup de mal et elle est tombée en dépression.”

Le propriétaire explique que le septuagénaire s’était présenté à lui en tant que docteur. Il avait beaucoup de bagout, selon lui. “Un jour, il est venu chez moi pour signer le contrat de bail. Il s’était fait conduire par une dame, comme si c’était son chauffeur personnel”, se souvient-il. “Il aurait fait croire n’importe quoi à n’importe qui, tellement il était beau parleur. Il paraissait très instruit. C’est à vous glacer le sang...”

Le Lierneusien ne comprend pas qu’un pédophile notoire puisse vivre en toute liberté sans que quiconque ne soupçonne les atrocités qu’il a fait subir à des enfants. “Malgré leur passé, les gens comme lui sont très protégés par le secret de la vie privée et les services sociaux”, conclut-il.

En 2007, alors qu’il avait 59 ans, P.S. avait comparu devant le tribunal correctionnel de Liège pour traite d’êtres humains, débauche de mineurs, prostitution et possession d’images pédopornographiques. Il avait été condamné à cinq ans de prison et a été libéré à ce terme en 2013. “Il faisait et fait peut-être toujours partie d’un réseau de pédophiles”, s’inquiète Marc (nom d’emprunt), un parent d’élève inscrit à l’école primaire Sourbrodt-Gare. “À l’époque, il avait aménagé une ferme pour y organiser des réunions pédophiles.” Dans un article de presse datant de l’époque, il est précisé que le but était de “violer des enfants africains”. “Il attirait les enfants en contactant leur famille et en leur proposant des stages dans sa ferme”, s’indigne le père de famille. 

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Indignation à Waimes: un pédophile multirécidiviste logé en face de l’école primaire