Cédric Jubillar a contacté une amie de Delphine la nuit de sa disparition: “Dis-lui de rentrer”

Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier. Elle serait partie de son domicile dans le Tarn entre 2 heures et 4 heures du matin, avec son téléphone et ses chiens. Cette mère de famille n’a plus donné de signe de vie depuis, et les animaux sont revenus seuls dans la nuit.

Me Philippe Pressecq est l’avocat d’amies et cousines de Delphine, des intimes qui vivent à proximité de chez elle. “Certaines l’avaient vue le jour de sa disparition. Et le lendemain elles devaient toutes se retrouver pour partager ce qu’elles appellent ‘un café copines’”, explique-t-il. Selon lui, “elle serait sortie seule en pleine nuit, c’est tout de même difficile à imaginer”. L’avocat rappelle que la piste retrouvée par les chiens s’arrête subitement à quelques centaines de mètres du domicile. “Aucune trace de pneus ou autres n’a été relevée”, rappelle-t-il.

Avant d’apporter une nouvelle information sur la nuit de la disparition. “Le mari de Delphine a contacté une de mes clientes par messagerie vers 4h du matin. Il venait de se réveiller et de se rendre compte de l’absence de sa femme. Cédric pensait qu’elle était partie chez sa copine, une voisine du village. Il dit à ma cliente: ‘Dis à Delphine de rentrer’. Elle lui répond : ‘Non, Delphine n’est pas avec moi’. À l’heure actuelle, le seul fait valable est la présence de Delphine dans la maison pour coucher la petite à 20h, puis le garçon plus tard dans la soirée. C’est confirmé et indiscutable”, dévoile Me Philippe Pressecq.

Selon ses clientes, aucune hypothèse n’est plus crédible qu’une autre. Mais elles ne croient pas en une implication de Cédric Jubillar, son mari. “La déclaration de la disparition semble sincère donc. Si cela était une mise en scène pourquoi le faire à 4h du matin surtout que dans cette hypothèse l’auteur supposé aurait plutôt besoin de temps pour effacer des traces… C’est incompréhensible”, note l’avocat.

Une chose semble actée: le couple était sur le point de se quitter, dévoile Me Philippe Pressecq. “Il n’y aurait pas eu a priori d’acte de violence dans cette maison. Le couple ne s’entendait plus, mais rien ne laisserait présager une guerre entre eux ou un climat de violence. Il semble qu’elle avait décidé d’entamer une procédure de divorce en effet au début de l’année 2021 (N.D.L.R.: une avocate albigeoise avait été contactée par Delphine en ce sens)”.

L’existence d’un “confident” a été confirmée par l’avocat. “Ce serait d’abord un confident, rencontré récemment sur un réseau quelconque. En couple lui aussi, il était également en cours de séparation. Cette personne habite dans le Tarn-et-Garonne et a par ailleurs été entendue par les enquêteurs. Nous n’en savons pas plus”, conclut-il.

Ce confident avait attiré l’attention des enquêteurs il y a plusieurs semaines.” “Les gendarmes ont appris qu’elle avait une liaison depuis plusieurs mois avec un homme rencontré sur Internet”, avait indiqué le quotidien Le Parisien le 11 janvier. Mais ce dernier “ne semble pas avoir le profil d’un tueur ou d’un kidnappeur.” D’ailleurs, les clientes de Me Philippe Pressecq ne croient pas non plus en cette hypothèse. Le mystère reste donc entier...

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