Charlotte a lancé une pétition après un vol violent à la gare du Midi: “La police doit prendre ce problème plus au sérieux, c’est l’anarchie”

Mardi soir vers 11 heures, Charlotte Drover (28 ans) marchait dans la gare du Midi après une journée de travail chargée. Normalement, elle prend un Uber pour rentrer chez elle, mais exceptionnellement, elle avait décidé de prendre le métro. Une décision qu’elle a finalement regrettée. 

“J’ai franchi les portes de la station de métro. L’homme devait me suivre parce que soudain, il m’a attaquée par derrière”, a-t-elle raconté. L’inconnu en avait après son sac à main et son smartphone. “J’ai commencé à crier aussi fort que je le pouvais, en espérant qu’il arrête de me toucher ou que la police arrive”, a-t-elle raconté. “Ça n’en finissait pas et à un moment donné, j’ai eu l’impression de ne plus avoir d’énergie. C’était effrayant.” Finalement, d’autres navetteurs ont réalisé la gravité de la situation et sont venus à sa rescousse. L’agresseur s’est enfui, mais des hommes ont réussi à prendre le téléphone portable volé et à le rendre à Charlotte. “En fait, j’ai eu de la chance, j’ai seulement eu quelques vêtements déchirés, mon écran de smartphone brisé et une égratignure sur mon bras. Ça aurait pu être pire”, confie-t-elle. 

Après cette attaque, la jeune femme s’est rendue au poste de police. Des amis ont remarqué le voleur de l’autre côté de la rue et ont alerté les officiers. “Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire parce qu’ils étaient en sous-effectif”, a déclaré la victime. “C’est incroyable, n’est-ce pas? Apparemment, il n’y avait pratiquement pas de policiers dans la gare. Il est clair que cela doit changer, non seulement dans la gare elle-même, mais aussi aux entrées du métro, il faut tout simplement une plus grande présence policière.” Charlotte ajoute: “Cet horrible homme va s’en tirer comme ça. Je trouve cette pensée effrayante. Si ces comportements criminels dans les gares ne sont pas réprimandés, ils se multiplieront et s’aggraveront. La police doit prendre des cas comme celui-ci plus au sérieux. Aujourd’hui, l’anarchie règne dans certaines gares de Bruxelles la nuit. Ce n’est plus possible. C’est la capitale de l’Europe!”

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Charlotte se demande également pourquoi il a fallu tant de temps pour que quelqu’un vienne à son secours. “Je comprends qu’ils aient eu peur de se mettre en danger, mais il y a de meilleures façons d’aider que de ne rien faire. Demandez à quelqu’un d’autre de vous aider, appelez la police. Tout est mieux que de ne rien faire”, a-t-elle déclaré. C’est pourquoi elle a décidé d’agir elle-même. Elle a lancé une pétition dans laquelle elle raconte son histoire et met en garde les autres navetteurs contre la situation dangereuse dans de nombreuses gares bruxelloises. “La réponse a été extraordinaire. Des centaines de femmes m’ont approchée - également en privé - pour raconter leur histoire. Elles aussi ont été victimes d’attaques similaires. Ce sont des événements traumatisants et vous vous en souvenez pour toujours.” 

La zone de police de la gare du Midi reconnaît que l’insécurité est un problème majeur. “Il est très regrettable que la dame n’ait pas été aidée dans cette affaire”, déclare la responsable de la communication Sarah Frederickx. Pour l’instant, les crimes commis à l’intérieur de la gare sont du ressort de la police fédérale. Si quelque chose se passe en dehors du commissariat, la zone de police Sud est compétente. “C’est un point compliqué”, admet Frederickx. “Une fois que vous êtes dedans ou dehors, tout à coup, la zone de police n’est pas la même. Ce n’est pas l’idéal, bien sûr. À long terme, il faudra revoir cette approche, afin d’éviter de tels problèmes.” 

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