Deux élèves de 4 et 6 ans se voient refuser l’accès à leur classe parce qu’ils portent une robe

En arrivant à l’école le 3 juin dernier, Simon et son frère Gabriel ne s’attendaient pas à passer la journée entière loin de leurs camarades. Comme le rapporte Le Monde, les deux écoliers ont été interdits de cours à cause de leur tenue. Les deux enfants, qui portaient des robes, ont passé la journée dans un bureau de l’administration de l’école privée et catholique Sainte-Jeanne d’Arc de Tours, “sous la surveillance d’un adulte, avec une trousse de crayons de couleur”, écrit Le Monde. “Ils ont été envoyés en récréation ensemble, en dehors des créneaux réservés aux autres élèves. Interdits de cantine, ils ont mangé leur repas, seuls, dans la pièce où ils étaient cantonnés." 

Après avoir été avertis de la situation, les parents des deux enfants ont décidé de déposer une main courante contre l’école. “Mon fils de 6 ans, Gabriel, aime le rose, les paillettes, et porter des robes. Il n’est pas accepté en classe quand il en porte”, s’indigne le père du garçon dans les colonnes de La Nouvelle République. L’homme précise que son fils Simon le fait plus dans un but d’amusement, alors que Gabriel, lui, s’interroge réellement sur la question du genre. 

Depuis janvier dernier, les parents de Simon et Gabriel demandaient régulièrement à ce que leurs fils soient autorisés à venir à l’école en robe ou en jupe. Ils ont rencontré l’administration de l’établissement à plusieurs reprises pour tenter de trouver un accord. À chaque fois, l’école mettait en avant les mêmes arguments: le fait que les vêtements amples “ne sont pas adaptés aux activités physiques”, et l’importance de “préparer les autres élèves à voir leur camarade habillé en fille”.

Fatigués d’attendre une réponse positive de la part de l’établissement, les parents de Gabriel et Simon les ont autorisés à aller à l’école dans la tenue de leur choix. Gabriel a été renvoyé chez lui une première fois, le 12 mai dernier, avant d’être à nouveau privé d’école avec son frère le 3 juin dernier. Dans les colonnes du Monde, le diocèse de l’école explique que les élèves sont tenus de “respecter les codes sociaux et vestimentaires”.

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