Elle s’échappe après 4 jours aux mains de son ex: “Il m’a torturée sous les yeux de mon petit garçon”
Une femme de 29 ans a vécu quatre jours de pur cauchemar dans un immeuble de Lille, en province d’Anvers. La victime a été séquestrée, notamment dans la cave de son appartement, par son ex-petit-ami. Il l’y a aspergée de white spirit, l’a menacée de l’immoler et l’a violée. “J’ai aussi dû rester durant des heures debout sur un tabouret avec la tête attachée à une chaîne au plafond”, a-t-elle relaté. Après quatre jours de séquestration, elle est parvenue à s’échapper grâce à l’intervention de son nouveau petit-ami. Son fils de cinq ans a été témoin de toutes les tortures dont elle a été victime. Le récit sordide des faits, hier au tribunal, a conduit le juge à condamner E.N., leur auteur, à une peine de huit ans ferme pour torture, viols et détention arbitraire.
Partager par e-mail
Le calvaire de la jeune femme s’est achevé le jour des cinq ans de son fils, lorsqu’elle est parvenue à échapper à son bourreau après quatre jours d’enfer auquel l’enfant a été contraint d’assister. Le ravisseur et auteur des violences n’est autre que E.N., 44 ans, son ex-compagnon mais aussi le propre père du petit garçon.
Odeur
La mère et l’enfant étaient rentrés dans leur appartement de la Rechtestraat à Lille, en Flandre, le 4 juin 2020. Caroline (nom d’emprunt) venait d’aller récupérer son fils à l’école. “Mais en passant la porte d’entrée de l’immeuble, j’ai immédiatement reconnu son odeur. Je suis descendue à la cave voir s'il s’y trouvait”, avait-elle déclaré dans sa déposition. “Il m’a immédiatement maîtrisée et menacée à l’aide d'un couteau de cuisine”. La jeune femme tente de crier à l’aide, mais son ex-compagnon lui enfonce le couteau dans la bouche pour la faire taire.
L’homme oblige alors la mère et son fils à se rendre dans leur petit appartement. Il sangle les poignets et les chevilles de la jeune femme et l’attache aux pieds d'une chaise. Il lui enfonce un bâillon dans la bouche pour l’empêcher de crier et des bouchons d’oreille afin qu’elle ne sache plus rien entendre. Preuve que son acte était prémédité: il avait entre-temps changé la serrure pour être sûr qu’aucun d’eux deux ne puisse fuir. Il s’empare de son téléphone et en change le code d’accès pour l’empêcher de contacter la police. Elle se retrouve totalement à sa merci durant quatre longs jours.
Il m’a attaché la nuque à la chaîne reliée au plafond durant des heures. Je devais me tenir debout sur un escabeau et il me menaçait de me pousser pour que je me pende. Il ne m’a délivrée que lorsque mon fils s’est réveillé et a crié ‘Maman’
Lingerie rouge
Durant trois nuits, mère et fils seront détenus dans l’appartement. Le quadragénaire détache son ex-partenaire avec parcimonie, uniquement pour la forcer plus facilement à du sexe oral ou pour la faire poser dans des positions sexuelles en lingerie rouge et la prendre en photo. “Il avait également réalisé toute une construction attachée au plafond. Je devais rester des heures debout sur un tabouret avec la tête reliée à une chaîne attachée au plafond”, poursuit la victime dans les épouvantables témoignages du dossier.
“Après, il m’a aspergée de white spirit. Et il m’a menacée de mettre le feu pour que je brûle devant lui. Il a été jusqu’à prendre les allumettes et faire semblant de les craquer pour m’effrayer”, raconte-t-elle.
Enchaînée
Après s’être amusé à la menacer de l’immoler, le ravisseur s’est ravisé. Il a rangé ses allumettes et a choisi comme sanction de l’attacher au plafond avec une chaîne trop courte pour pouvoir s’asseoir sur le sol. “Je devais rester debout sur un escabeau pour avoir assez de mou. Et il me répétait qu’il allait me pousser de la marche pour que je me pende devant lui avec la chaîne. Finalement, alors que notre fils s’était réveillé et criait ‘Maman’, il m’a détachée”.
Esclave
La nature dégradante et violente des faits n’est pas totalement surprenante lorsque l’on lit dans le dossier que durant leur relation de quelques années, l’homme soumettait totalement sa partenaire et avait fait d’elle son esclave. Elle était obligée d’obéir en tout temps. En mars 2020, la jeune femme de 29 ans a décidé de mettre un terme à cette relation malsaine et toxique. Elle a alors rencontré quelqu’un d’autre, ce que son ex-partenaire n’a pas supporté.
Messages rassurants à l’entourage
Durant les quatre jours de cauchemar de Caroline, son nouveau compagnon n’avait pas la moindre idée de ce qui se produisait. D’ailleurs, il pensait avoir conversé avec elle durant tout ce temps: E.N., qui avait changé le code d’accès du smartphone, se faisait passer pour elle et avait échangé une foule de messages avec le nouveau petit-ami de sa victime. Entre deux envois, il la rouait de coups de poings, la frappait avec un bidon de lessive ou le tabouret sur lequel elle devait parfois se tenir debout.
Le médecin urgentiste a constaté non seulement des lésions corporelles graves, mais des dommages psychologiques dus à sa peur de mourir
En danger de mort
Le 7 juin, le nouveau petit-ami de la jeune femme a commencé à se demander pourquoi “elle” ne voulait que se contenter de SMS et refusait de l’appeler ou de le voir. Il s’est donc rendu chez elle pour en savoir plus sur ce changement de comportement. Depuis sa geôle, la victime est alors parvenue à signifier qu’elle était retenue à l’intérieur. Sans hésiter, son nouveau compagnon s’est jeté sur son ravisseur et est parvenu à le maîtriser jusqu’à l’arrivée de la police.
Pour ces faits d'une gravité extrême, le tribunal a condamné E.N. ce 14 janvier à une peine de prison ferme de 8 ans pour tortures, viols et détention arbitraire. “Le médecin urgentiste qui a pris en charge la victime a constaté non seulement de graves dommages corporels, mais aussi et surtout des dégâts psychologiques sévères liés à la crainte d’une mort imminente”, a motivé le tribunal lors du verdict. “Elle avait non seulement des hématomes sur tout le corps, mais aussi des traces d’étranglement au niveau du cou, des douleurs maxillaires, une perte de sensibilité de l’oreille droite, des plaies au niveau du cou, les pommettes fracturées, des entailles à l’arme blanche, ainsi que des coupures aux poignets, aux chevilles et dans la cavité buccale”, a énuméré le juge.
Pendaison
Mais ce sont les dommages sur la santé psychologique de la victime qui sont les plus difficiles à soigner. La justice lui a accordé 15.000 euros de dommages et intérêts et 1.500 euros pour son fils, qui a assisté à toutes les tortures sauf les viols. “L’accusé a non seulement séquestré sa victime durant des jours, mais il l’a également maltraitée physiquement et sexuellement, et l’a forcée à rester accrochée au niveau du cou en se tenant debout tout en la menaçant d'une mort effective, ainsi que de tuer son fils et de se donner la mort. La victime était mortifiée après les faits, avait peur de mourir et est encore en proie à une anxiété sévère”, a résumé le tribunal.
Mon fils a dû subir tout cela. Il en a même parlé à l’école. Aujourd’hui, il va mieux
Sentiments partagés
Selon le tribunal, le risque de récidive est réel: l’homme pourrait reproduire des faits similaires s’il était libéré. C’est pourquoi après sa peine ferme de 8 ans, il restera à disposition du tribunal d’application des peines pour une durée de dix ans. Cela signifie qu’il pourrait rester en prison plus longtemps que les 8 ans à purger d’office, si le TAP le juge inapte à sortir et s’il constitue encore un danger pour son ex-partenaire et leur fils.
Caroline a expliqué à Het Laatste Nieuws éprouver des sentiments partagés quant à la peine infligée à son bourreau. Elle est évidemment soulagée qu’il soit derrière les barreaux pour plusieurs années. “Mais d'un autre côté, j’avais espéré une peine plus sévère. Je vais mieux depuis lors, mais j’ai longtemps gardé une véritable peur de mourir. Mon fils a de surcroît vécu tout cela avec moi. Il a même raconté les faits à l’école. Aujourd'hui, il va heureusement mieux. C’est comme s'il avait réussi à laisser tout ça derrière lui”, se réjouit-elle.
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
mise à jour
Les parents du nouveau-né retrouvé dans un conteneur à Amsterdam ont été interpellés
Les parents du nouveau-né retrouvé dans un conteneur à Amsterdam dimanche ont été interpellés mercredi et inculpés de tentative d’infanticide. Il s’agit de deux mineurs de 17 ans. Ils n’ont pas été placés en détention. La mère de la jeune fille a également interpellée. Cette dernière a, elle aussi, été libérée après audition. -
Appelée pour une bagarre, la police découvre une lockdown party
Vingt-neuf personnes ont été verbalisées lors d’une lockdown party, durant la nuit de vendredi à samedi, dans un bar à chicha situé route de Mons à Marchienne-au-Pont, a indiqué samedi le parquet de Charleroi. La police locale était intervenue sur place pour une bagarre avec deux personnes légèrement blessées aux jambes. C’est en recherchant les autres protagonistes de l’altercation qu’elle a découvert la fête illégale. -
Une maman lance ses enfants par la fenêtre pour les sauver d'un incendie
Mercredi, une mère désemparée a dû lâcher ses enfants du troisième étage de leur immeuble pour les sauver lors d’un incendie à Istanbul, en Turquie. -
Pas soignés, un chien croulait sous ses poils et un autre avait la peau sur les os à Charleroi
Délaissés, dénutris, mal entretenus, malades... Les animaux de compagnie en voient parfois de toutes les couleurs. La Société Protectrice des Animaux (SPA) de Charleroi le constate régulièrement. Elle doit souvent intervenir pour sauver les bêtes. Elle vient d’ailleurs de le faire à deux reprises. -
États-Unis
Un enfant de 11 ans meurt de froid, sa famille réclame 82 millions d’euros aux fournisseurs d'énergie
Une vague de froid historique a frappé l’État du Texas ces derniers jours, privant d’eau et d’électricité de nombreux habitants. Cristian Pineda, un jeune Texan de 11 ans, est décédé des suites d’une hypothermie. Sa famille a décidé de porter plainte contre deux compagnies d’énergie. La mère du petit garçon réclame 100 millions de dollars, soit environ 82 millions d’euros, à ces entreprises qui, selon elle, sont responsables de la mort de Cristian.
-
Mise à jour
Un cheminot mortellement percuté par un train à Ruisbroek: reprise du trafic
La circulation des trains entre les gares de Forest-Midi et Hal est rétablie depuis 14h45, indique Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire. Les trains à grande vitesse au départ et à destination de la France circulent à nouveau également. Le trafic ferroviaire a été interrompu pendant plusieurs heures samedi après qu’un cheminot avait été percuté par un train. -
mise à jour
Un bébé découvert dans un conteneur à Amsterdam
Un bébé de sexe féminin a été retrouvé dimanche soir vers 23h00 dans un conteneur situé dans la division sud-est de la capitale néerlandaise Amsterdam, a indiqué la police. L’enfant a été libéré avec l'aide des pompiers. -
Nouvelle intervention décriée aux États-Unis: un homme décède après avoir été maîtrisé par des policiers, agenouillés sur sa nuque