"Il ne faut pas faire de Sami Haenen un exemple”
L'avocat de Sami Haenen, Me Alexandre Wilmotte, a présenté,lundi matin, devant la cour d'assises de Liège une déclaration de défense. Sami Haenen est poursuivi pour avoir commis un délit de presse. Son avocat a appelé les jurés à ne pas faire de son client un exemple dans un des rares procès d'assises qui concernent un délit de presse.
Les faits reprochés à Sami Haenen s'étaient déroulés entre le 12 et le 19 octobre 2020. Il promettait de devenir "le nouveau Elliot Rodgers", un tueur de masse. Dans ses différents messages, Sami Haenen affichait une haine viscérale envers les femmes et les féministes.
Deux faits de menaces, qui peuvent généralement être jugés devant un tribunal correctionnel, et un fait de menaces écrites, qui constituent le délit de presse qui ne peut être jugé qu'en cour d'assises, sont reprochés à l'accusé.
Opinion
Me Alexandre Wilmotte a présenté une déclaration de défense verbale. L'avocat y a souligné que les débats devant une cour d'assises relèvent généralement d'affaires de meurtre ou d'assassinat. Au procès de Sami Haenen, aucune partie civile ne s'est constituée et personne ne réclamera un dommage contre lui.
Me Wilmotte a indiqué que Sami Haenen a exprimé une opinion sur un réseau social. "Comme le font une volée de gens chaque jour. L'expression d'une opinion, désagréable, maladroite ou imbuvable, n'entraîne pas d'office son auteur devant une cour d'assises. Beaucoup de gens y échappent. Tous, en fait! En réalité, Sami Haenen est le seul. Il a été choisi pour comparaître devant une cour d'assises pour cela", a indiqué l'avocat.
Liberté d’expression
L'avocat a évoqué le droit à la liberté d'expression et à la liberté de la presse en Belgique, garanties par la Constitution. "Tout n'est pas permis pour autant. Lorsqu'une personne abuse de la liberté de presse pour exprimer une opinion punissable, ce texte peut être condamné après publication. On parle alors de délit de presse. Dans ce cas-là, l'auteur est responsable et peut être condamné. Mais les délits de presse ne sont jamais poursuivis devant une cour d'assises. Sami Haenen fait figure d'exception. Il a été choisi comme un exemple, car le délit de presse ne peut être jugé devant un tribunal correctionnel. Il existe un projet de loi, mais il n'a pas encore vu le jour", a détaillé la défense.
La défense a souligné que pour entraîner une condamnation, il faut que l'opinion exprimée soit pénalement punissable. "Quelle que soit d'infraction reprochée, il faut s'interroger sur les intentions de Sami Haenen au moment de ses publications. Il faut essayer de comprendre quel était son état d'esprit et avoir égard au contexte des publications. Il est hors de question qu'il paie pour les autres ou de faire de lui un exemple. Ce serait un très mauvais exemple. Sami Haenen n'a jamais dit qu'il allait commettre une tuerie de masse. Il ne faut pas se laisser effrayer par la manière dont on présente son dossier", a ajouté Me Wilmotte.
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