L’homme qui s’est jeté du viaduc de Vilvorde avec sa fille avait été interrogé lundi par la police
Drame à VilvordeKevin V., un père de famille de 35 ans originaire de Willebroek, s’est jeté du viaduc de Vilvorde dans la nuit de mardi à mercredi avec sa fille âgée de six ans dans les bras. Lundi, l’individu avait été auditionné par le parquet d’Anvers, car son ancienne compagne avait justement signalé à la police qu’elle craignait qu’il fasse du mal à leur enfant.
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EDIT: Ce drame avait fait l’objet d’un premier article intitulé: “Un père se jette du viaduc de Vilvorde avec sa fille: il n’a pas supporté la rupture avec son ex”.
Nous avons réalisé a posteriori que le traitement initial réservé à cette information donnait le sentiment que nous cherchions à excuser l’auteur des faits tout en accablant la mère de la victime, ce qui était totalement contre notre volonté. Nous avons modifié le traitement de cette information et republions un nouvel article ici:
Kevin V., 35 ans, était séparé de la mère de son enfant depuis plusieurs mois. Son ex-compagne avait mis un terme à leur relation l’été dernier et s’était installée avec sa fille chez ses parents. Selon un ami de Kevin, qui témoigne dans Het Laatste Nieuws, il vivait mal la rupture.
Le parquet d’Anvers: “Après coup, on peut dire beaucoup de choses”
Leur fille, C., passait une semaine avec son père, une autre avec sa mère. Lorsque Kevin a appris que son ex-compagne avait un nouveau compagnon, la situation s’est dégradée.
Lundi, l’individu avait été interpellé pour audition, car son ancienne compagne, mère de la victime, avait justement signalé à la police qu’elle craignait qu’il fasse du mal à l’enfant. Notamment parce qu’il lui avait dit qu’elle n’avait plus besoin de cartable pour l’école. “Nous avons tout de suite réagi”, explique Kristof Aerts, du parquet d’Anvers. “Nous l’avons interpellé deux heures plus tard chez lui à Willebroek. Il s’est longuement expliqué, pendant 4 heures”.
D’après les informations de Het Laatste Nieuws, Kevin aurait tenté, au cours de son audition, de dédramatiser la situation en affirmant que son ex-compagne n’avait aucune raison de s’inquiéter. “Son école était fermée à cause du coronavirus, c’est pour ça que j’ai dit qu’elle n’avait plus besoin de son cartable. Il ne faut rien y voir de plus”, se serait-il justifié. Il a ensuite pu rentrer chez lui, rien ne laissant présager d’un tel drame. “Il n’y avait rien de concret. Nous devions le laisser partir”, explique Kristof Aerts. “Après coup, on peut dire beaucoup de choses, mais il n’y avait pas d’autre option”.
Messages sur Facebook
Mardi soir, aux alentours de 20h, Kevin a publié sur Facebook un message visant son ex-copine. “Elle a tout fait pour ruiner ma vie. On ne peut plus revenir en arrière”, a-t-il écrit.
Quelques heures plus tard, vers 3h du matin, l’homme a changé sa photo de profil Facebook, y ajoutant une photo de lui et sa fille en train de marcher, de dos, dans un bois. Une image qui fait évidemment froid dans le dos, au regard des faits qui se dérouleront peu après. Le message qui l’accompagnait était pour le moins explicite: “Si tu repousses les gens assez longtemps, ils finissent par s’éloigner tellement qu’ils sont partis pour de bon. Il viendra un matin dans la vie où tu te réveilleras et réaliseras que ce qui est arrivé est de ta faute. Tu le regretteras et tu sauras à tout jamais pourquoi”. Un message clairement destiné à accabler son ancienne compagne, selon son ami et ex-collègue. “Je l’ai lu. Il la visait clairement”, lance-t-il.
Une instruction ouverte pour meurtre
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’homme a emmené sa fille sur le viaduc de Vilvorde, a escaladé le mur anti-bruit à l’aide d’une échelle et a commis l’innommable. Il laisse derrière lui une autre fille de 13 ans, issue d’une précédente relation.
Sous le choc, la mère de la fillette n’était pas en état de réagir à ce stade. Elle a été prise en charge par le Service d’aide aux victimes. “Perdre un enfant est toujours terrible, mais la façon dont cela se passe le rend encore plus horrible”, a déclaré son avocate Sylvie Goossens dans Het Nieuwsblad.
Une instruction pour meurtre a été ouverte. Une analyse toxicologique approfondie sera menée, notamment pour savoir si la fillette était encore en vie avant le saut.
Retenir les leçons d'un tel drame
Le psychologue Bert Van Puyenbroeck plaide pour un case review, une sorte d’audit approfondi des drames familiaux dans notre pays. “N’est-il pas temps dans notre pays de procéder enfin à un examen minutieux après de tels faits? Pas pour chercher un responsable, mais pour étudier l’origine et les conséquences du drame afin de déterminer ce qui pourrait être mieux fait à l’avenir. Chaque année, une douzaine de drames familiaux se produisent en moyenne en Belgique, et chaque fois, nous nous posons la question a posteriori: comment une telle chose a-t-elle pu arriver?”
“C’est pourquoi je préconise qu’après une telle tragédie, une équipe d’experts examine en détail ce qui s’est passé exactement. Quelle est l’historique familial, depuis la naissance de l’enfant jusqu’au jour du drame? Y a-t-il eu des problèmes financiers ou conjugaux ? Le CPAS a-t-il été impliqué? Y a-t-il eu une aide familiale? Y a-t-il eu des signaux et comment ont-ils été traités? Et que se passe-t-il par la suite, avec le soutien des membres de la famille? Ou dans ce cas-ci également les policiers impliqués ou le magistrat qui a pris la décision de libérer à nouveau l’homme? Dans certains pays, de tels examens de cas ont déjà lieu, mais pas encore en Belgique. Je sais que c’est très complexe et que cela ne peut pas se faire du jour au lendemain, mais nous devrions peut-être commencer à y travailler. Car c’est la seule façon de répondre à la question: que pouvons-nous apprendre d’un tel drame, et comment pouvons-nous mieux le gérer à l’avenir et peut-être même l’éviter?”
Si vous envisagez le suicide ou si vous vous sentez accablé par une situation angoissante, prenez contact avec le Centre de prévention du suicide au 0800/32.123
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