La dame de 89 ans violemment agressée par trois jeunes à Cannes témoigne: “Les parents ont proposé de l’argent pour que je retire ma plainte”

Lundi 29 août, vers midi, Angèle Houin, 89 ans, a été retrouvée inanimée par les sapeurs-pompiers. Au début, les services d’urgence ont cru à un malaise, mais les images des caméras de surveillance d’une résidence du quartier de la Bocca, à Cannes, ont révélé que la retraitée avait en fait été agressée violemment par trois jeunes.

Sur la vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux depuis, on peut voir que la dame était suivie par trois garçons dans le jardin de sa résidence. L'un des trois jeunes lui a asséné un coup à l’arrière de la tête, ce qui a fait chuter la retraitée. Alors qu’elle était allongée sur le sol, visiblement inconsciente, l’un des deux autres individus lui a volé son sac, qui contenait trente euros. Les trois complices se sont ensuite enfuis en courant.

À la suite de cette violente agression, Angèle Houin a été hospitalisée pour plusieurs fractures faciales et une hémorragie cérébrale. Une semaine après les faits, la dame de 89 ans, qui se remet doucement de ses émotions, a accepté de témoigner depuis son lit d’hôpital. “Je n’ai rien vu, rien senti. Je me suis retrouvée devant les pompiers, mais je ne savais plus rien. Et c’est là que j’ai dit aux pompiers: ‘Je suis tombée’. Ils m’ont dit: ‘non’”, raconte-t-elle au micro de BFM TV.

Lorsqu’elle a visionné les images de son agression, Angèle Houin a compris la gravité et l’extrême violence des faits. “Ça fait drôle, je vous le dis, surtout que je n’ai rien fait à ces jeunes. Ils étaient trois, je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas trop en colère. Est-ce que c’est leur faute ou la faute aux parents? On ne sait pas. Ils sont jeunes, 15 ans, moi, j’ai des petits-enfants de 15 ans.”

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L’un des agresseurs s’est présenté de lui-même à la police, tandis que les deux autres individus ont été interpellés par la police, mercredi. Ces derniers sont connus des services de police. Selon les premiers éléments de l’enquête, les adolescents n’auraient montré aucun signe de regret lors de leur interrogatoire. Placés sous contrôle judiciaire dans des centres éducatifs fermés, ils seront présentés à un juge pour enfants en novembre prochain.

Selon la victime, la famille d’un des agresseurs aurait tenté de faire retirer la plainte en lui proposant une somme d’argent. “Les parents ont téléphoné à ma petite-fille pour proposer de l’argent pour enlever la plainte. Ils l’ont appelée, ils lui ont dit: ‘Vous ne voulez pas enlever la plainte, on vous donne de l’argent.’ Elle a dit: ‘Non, on ne veut rien du tout, dégagez’”, explique Angèle Houin.

Le maire LR de Cannes, David Lisnard, a écrit la semaine dernière une lettre au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans laquelle il lui demandait de “susprendre immédiatement le versement de toute aide sociale au profit des familles” et d’interdire le séjour et le transit sur le territoire de sa commune aux trois agresseurs. “Une famille aurait tenté de couvrir les agissements de l’un des mis en cause sur base d’un faux témoignage”, pouvait-on également lire dans la lettre rendue publique. Raison pour laquelle le maire a demandé l’expulsion des familles de leurs logements sociaux auprès de leurs bailleurs.

L’ignoble agression par trois mineurs d’une octogénaire à Cannes