La famille du patron de café poignardé à Bruxelles est sous le choc: “Il y a une mauvaise ambiance en ville”

Samedi, un peu après 1 h du matin, un homme est entré dans un bar de la rue des Poissonniers à Bruxelles. Un inconnu qui était manifestement sous influence, selon le fils du gérant, lequel travaille également dans l'établissement. “On a tout de suite compris que quelque chose n’allait pas”, avoue-t-il aujourd’hui à Het Laatste Nieuws. “Devant le café, nous avons une terrasse couverte, où nous vérifions que les clients sont en possession d’un Covid Safe Ticket.”

Depuis le 15 octobre, le Covid Safe Ticket est exigé pour s’installer à l’intérieur des établissements Horeca. Le suspect a refusé de montrer patte blanche. 

“Après l’avoir refusé deux fois, la troisième fois, il s’en est pris à mon père avec un couteau.” L’homme a planté son couteau dans l’abdomen du gérant. “Certains clients sont intervenus et ont pu empêcher le pire”, explique le jeune homme. “Mon père a eu beaucoup de chance, le couteau a manqué tous les organes vitaux.” La victime a été emmenée à l’hôpital mais a déjà pu regagner son domicile. 

Le suspect a quant à lui été arrêté et, après interrogatoire, mis à la disposition du parquet de Bruxelles. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 29 octobre pour coups et blessures volontaires avec une arme prohibée. 

“Mon père était sous le choc, mais heureusement, il ne gardera pas de séquelles”, déclare son fils, qui a du mal à accepter la situation. “Cela fait deux ans que nous devons jouer aux gendarmes. Nous devons dire aux gens de porter leur masque ou de laisser une distance suffisante, alors que nous ne sommes pas formés pour cela. Et vous voyez qu’il y a de plus en plus de tension. Nous, le secteur Horeca, sommes au milieu de tout cela. Le Covid Safe Ticket est une raison de plus de se déchaîner.”

Après cette agression, le café a décidé d’employer un agent de sécurité. “Pour vérifier les CST, entre autres. Nous ne pouvons plus demander à notre personnel de courir ce risque. Le prix est élevé, de 250 à 300 euros par nuit. Mais c’est malheureusement et désespérément nécessaire”, constate amèrement le fils du patron.