Les recherches du noyé à Châtelet interrompues: “Très compliqué”

L’individu tombé dans l’eau à Châtelet n’a toujours pas été retrouvé. “Pour le moment, les recherches sont interrompues” nous informe le chef de corps de la Zone de Police (ZP) Aiseau-Presles/Châtelet/Farciennes, Philippe Borza. “Nous voulons examiner le pertuis dans lequel le corps se trouve éventuellement. Mais il y a pas mal de courant et c’est très compliqué de s’y employer pour le moment. Nous attendons également le concours de la cellule Personnes Disparues et du DIV (NDLR. Département d’Identification des Victimes) de la police fédérale”.

La raison est simple: la victime a chuté près de l’embouchure de la Biesme qui arrose la Sambre. À proximité de la clinique Léon Neuens, le ruisseau passe de façon souterraine avant de se jeter dans la rivière. “Nous aimerions que des plongeurs inspectent le pertuis. Mais il faut que les conditions de sécurité soient respectées et que le personnel soit disponible. Or, comme vous le savez, il y a toujours une centaine de personnes portées disparues aujourd’hui en Belgique”. Ce qui signifie que les services de la police fédérale sont dans l’incapacité de répondre rapidement à toutes les demandes au regard de la lourde tâche qui lui incombe. “La majorité des disparus se trouvent dans la région liégeoise” rappelle Philippe Borza.

Même si ce n’est pas officiel, on peut néanmoins lire entre les lignes que les forces de l’ordre locales ne s’attendent plus vraiment à retrouver le citoyen vivant.

Les indices récoltés jusqu’ici plaident en ce sens: “Vendredi soir, les services de secours et d'incendie ont effectué une première vérification visuelle du conduit d’eau. Les berges de la Sambre ont été fouillées. Rien n’a été trouvé. Des ballons flottants ont été envoyés dans le pertuis pour voir s’ils passaient de la Biesme vers la Sambre. Ce qui n’a pas été le cas. Nous supposons donc que quelque chose bloque les ballons à l’intérieur”.

Cette soirée-là, la Zone de Secours Hainaut-Est est restée sur place “durant deux heures” avant d’arrêter momentanément les explorations. “Un hélicoptère avec une caméra thermique a survolé une grande zone, mais rien n'a été détecté. Avec la puissance actuelle du courant, le travail est encore plus compliqué” avait-elle communiqué.

Depuis lors, la ZP Aiseau-Presles/Châtelet/Farciennes a pu déterminer la cause de la noyade. “La chute s’explique par de la maladresse. La victime s’est trop rapprochée du bord du ruisseau. Elle est tombée en déséquilibre. Il n’est pas question, ici, de l’intervention d’un tiers” confirme Philippe Borza.

En couple, le malheureux est un jeune homme âgé d’une trentaine d’années.

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