Leurs locataires ont transformé leur maison en décheterie: “Et deux chiens morts dans la citerne”

Suite à un vif conflit pour les raisons que l’on imagine, les ex-locataires, qui ont quitté le bien fin septembre, auraient officieusement accepté de venir vider leurs ordures du terrain de leurs propriétaires, qu’ils ont occupé durant 9 ans. Vu le peu d’entretien des occupants et les soucis que cela engendrait, Edgard Mondelaers avait fini par décider de vendre son bien immobilier et de mettre fin au bail. “Avant eux, tout était nickel, et le jardin était splendide. Bien sûr, la maison n’était pas toute neuve et ils allaient être dans les derniers à habiter les lieux tels quels”, reconnaît le fils, Steven.

Naturellement, les bailleurs n’ont pas découvert ces jours-ci la propension de leurs locataires à stocker leurs détritus, qui se sont amoncelés au fil des ans. Il y a trois ans, Edgard avait déjà dû intervenir lui-même avec l’aide du CPAS, pour déblayer le dépotoir qu’était devenu son jardin à cause des locataires. Le volume de trois containers remplis de sacs-poubelles avait été enlevé. Mais chaque fois, le monceau d’immondices reprenait forme. “J’ai dit à mon père: vends tout ce bazar. Mais les occupants ont mal réagi: dès que le panneau à vendre a été placé, ça s’est aggravé: ils ont commencé à faire la même chose à l’intérieur de la maison. Puis ils ont même passé les murs au tuyau d’arrosage afin de les rendre humides. Cela a valu à la maison d’être déclarée inhabitable alors qu’en fait, ce sont eux qui l'ont mise dans cet état”. 

Ce qui frappe, c’est non seulement la quantité d’immondices, mais aussi leur variété. Entre les très nombreux sacs d’ordures ménagères, on aperçoit un bric-à-brac composé de chaises, bacs et jouets cassés en plastique, un caddie d'un supermarché, des casseroles, des lampes, un salon de jardin et une foule de bricoles. Rares sont les centimètres carrés qui ne sont pas couverts de détritus. “Et mon père a déjà fait enlever le plus possible en faisant venir des vide-greniers, et quelqu’un qui récupère les vieux métaux a passé dix jours ici à trier. Il en a retiré 30 vélos, des tondeuses à gazon, des débroussailleuses, des coupe-bordures, et même une scie circulaire”. 

Mais c’est dans la citerne d’eau de pluie que se trouvait la découverte la plus répugnante. “Le puits fait 5 mètres de profondeur et était totalement rempli d’ordures. Et tout au-dessus, on a retrouvé les cadavres de deux chiens. Un chien, ça s’enterre, ça ne se jette pas dans une citerne. Il y a des enfants qui ont vécu ici, comment ont-ils bien pu être élevés et que va-t-il leur arriver désormais?”, s’inquiète Edgard, qui craint aussi de ne pas en avoir fini avec les mauvaises surprises. “On ne sait pas encore ce qu’on va retrouver là en dessous, vu qu’on n'y voit rien”.

Les bailleurs affirment avoir tout fait pour trouver un compromis avec les locataires. Mais s'ils doivent faire appel à une société spécialisée pour assainir le terrain, cela leur coûtera des milliers d’euros que la famille n’est pas en mesure de payer à la place de ses locataires. Ils ont donc dû demander l’aide de la commune et d’un avocat pour se tirer de ce mauvais pas et espérer vendre, enfin, leur bien. “Il y a un acheteur potentiel qu’on ne peut pas se permettre de faire poireauter. Notre avocat nous dit qu'on aura gain de cause auprès du juge de paix, mais que ces gens ne sont tout de même pas en mesure de régler la note et qu’il nous incombera finalement de la payer”. 

“L’avocat de la partie adverse nous a fait savoir ce vendredi que les ex-locataires étaient finalement disposés à déblayer le tout. La garantie locative serait débloquée pour payer les containers et les anciens occupants se chargeraient de les remplir. La commune et/ou le CPAS prendraient sur eux de payer le reste des frais occasionnés par leurs allocataires. Mais on verra comment ça se fera dans la pratique. Cela va dans la bonne direction, mais je ne serai rassuré que lorsque je verrai tout ça écrit noir sur blanc”, résume le père excédé.