L’ignoble agression par trois mineurs d’une octogénaire à Cannes

Lundi midi, les pompiers ont été appelés dans le jardin d’une résidence privée, à Cannes, pour une dame de 89 ans tombée à terre. Tous croyaient à une chute après un malaise, mais l’inspection des blessures n’a laissé que peu de place au doute. L’octogénaire a en fait été agressée. Les images des caméras de vidéosurveillance confirment cette thèse.

Sur la vidéo, on voit la dame être suivie par trois garçons, dont un plus proche d’elle. Ce dernier lui assène un coup à l’arrière de la tête. L’octogénaire tombe alors en avant. Tandis qu’elle est allongée sur le sol, l’un des deux autres individus lui vole son sac, qui contenait trente euros, pendant que le dernier adolescent filme la scène. Les trois complices s’enfuient en courant, et la dame gît inconsciente.

La victime a été hospitalisée. Elle souffrirait de plusieurs fractures faciales, mais aussi d’une hémorragie cérébrale aujourd’hui résorbée, note le quotidien Libération, qui précise qu’elle ne se souvient pas de son agression.

L’un des agresseurs s’est présenté de lui-même à la police, tandis que les deux autres individus ont été interpellés par la police, mercredi. Ces derniers sont connus des services de police. Selon les premiers éléments de l’enquête, les adolescents, tous âgés de 14 ans, n’auraient montré aucun signe regret lors de leur interrogatoire.

Massivement partagée sur les réseaux sociaux, la vidéo de l’agression a suscité un vif émoi, notamment auprès des femmes et hommes politiques. Éric Ciotti (Les Républicains) a demandé au ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, d’ouvrir un centre éducatif fermé dans le département des Alpes-Maritimes. Ce malheureux fait divers a aussi été l’occasion pour l’extrême droite, RN et Reconquête (parti d’Éric Zemmour) en tête, de dénoncer “l’ensauvagement” de la société.

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Le maire LR de Cannes, David Lisnard, a écrit une lettre au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans laquelle il l’exhorte de “surprendre immédiatement le versement de toute aide sociale au profit des familles” et lui demande d'interdire le séjour et le transit sur le territoire de sa commune aux trois agresseurs.

“Une famille aurait tenté de couvrir les agissements de l’un des mis en cause sur base d’un faux témoignage”, peut-on encore lire dans la lettre rendue publique. Raison pour laquelle le maire a demandé l’expulsion des familles de leurs logements sociaux auprès de leurs bailleurs.