Meurtre du Décathlon d'Anderlecht: les jurés et la cour sont entrés en délibération

Au cours des débats, il avait été question à quelques reprises d'un abus sexuel commis sur l'accusé - une fellation imposée par un autre jeune qui habitait dans son quartier - lorsqu'il était très jeune. La partie civile avait mis en doute cet épisode lors des plaidoiries de mardi. L'accusé, lorsque le président De Grève lui a donné la parole mercredi matin, a commencé par préciser qu'il n'avait jamais voulu que cet élément de son enfance soit évoqué publiquement. Il a expliqué qu'il avait seulement confié cette histoire à un membre du personnel de l'IPPJ où il a été placé suite aux faits d'Anderlecht, et que cette personne l'avait "trahi". 

Pour le reste, il ne s'est pas excusé et n'a pas eu un mot pour la victime dans cette dernière intervention avant l'entrée de la cour en délibération. En quelques phrases un peu brouillonnes, il a précisé qu'il avait pensé écrire à la famille de Thaynara, mais il ne l'a finalement pas fait. "Je ne l'ai pas fait pour ne pas être maladroit. Parce que ce que je pourrais dire ne va rien changer. Je ne sais pas comment réagir. C'est plus de la maladresse que paraître froid ou autre chose...", a-t-il affirmé avant de se rasseoir.

Après avoir entendu quelques explications sur la procédure apportées par le président De Grève, les jurés se sont retirés en compagnie de la cour pour entrer en délibération sur la culpabilité. La réponse aux deux questions principales qui sont posées au jury ne fait guère de doute. La défense avait en effet indiqué dès le premier jour du procès, et l'a confirmé lors des plaidoiries de mardi, que la culpabilité de leur client n'était contestée ni pour l'homicide volontaire, ni pour le viol.