Michel a tué Candice, Julien et Lucas à Awans: "Je n'en ai pas dormi, c'est un cauchemar"

Ce mardi matin, au numéro 65 de la rue du Commandant Naessens, le calme est revenu. Les rubalises de la police ont été enlevées. Plus rien ne laisse imaginer ce qu’il s’est passé là, dans la nuit de dimanche à lundi, si ce ne sont les fleurs et la bougie déposées devant l’allée menant à la porte d’entrée. L’atmosphère est toutefois pesante. Dans la rue, pas âme qui vive. La maison voisine, en construction, est inévitablement déserte. Les voitures passent, mais ne s’arrêtent pas. Beaucoup de ces conducteurs ne savent peut-être même pas ce qu’il s’est passé à cet endroit.

Mais à un moment, un véhicule s’immobilise. Au volant, Mona (nom d’emprunt). Elle était une patiente de Candice, kinésithérapeute tout comme son mari Michel. Leur relation s’est transformée au fil des années et les deux femmes ont fini par devenir amies.

Hier matin, lundi, elle a envoyé un SMS à Candice. Elles avaient rendez-vous, mais un empêchement a forcé Mona à l’annuler. Il était alors 10h22. Mais elle n’a jamais reçu de réponse. “Je me suis dit que c’était bizarre. À 16h, toujours pas de réponse. À 16h10, ma tante m’envoie un message en me disant: ‘Ta kiné habite Awans?’ Et là, elle m’envoie la photo du drame. J’ai explosé. Je n’en reviens toujours pas, je n’y crois pas. Je me dis que ce n’est pas possible, que c’est un cauchemar. J’ai pleuré toute la nuit, je n’en ai pas dormi.”

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Dans la nuit de dimanche à lundi, Michel M., 44 ans, a endormi ses deux fils, Julien, 15 ans, et Lucas, 12 ans, avant de les tuer, semblerait-il à l’aide d’un couteau. Ensuite, il s’en est pris à Candice, qu’il aurait assassinée à la hache. Il s’est ensuite suicidé. Selon certaines informations, il aurait utilisé une scie circulaire. C’est une tierce personne qui a découvert les corps, lundi matin, et donné l’alerte à la police. Descendue sur place, elle n’a pu que constater la macabre découverte. Les deux adolescents se trouvaient dans leur chambre, Candice dans la chambre conjugale, et Michel à la cave.

Ce mardi, Mona tenait à venir rendre hommage à Candice et à sa famille sur place, une première fois, avant de se rendre au funérarium, jeudi, et puis à l’enterrement.

Il y a peu de temps, la mère de famille s’était confiée à Mona sur son couple: “Elle m’avait dit qu’ils se séparaient parce que ça n’allait plus. Elle n’avait plus d’amour. Apparemment, il criait tout le temps sur les enfants et était tout le temps sur les nerfs. Mais il n’était pas violent. Il était gentil et spontané, comme elle.”

Peu de temps avant le drame, Mona avait mis Candice en garde. Elle pressentait que Michel n’accepterait pas la séparation. La mère de famille a tenté de la rassurer, assurant que Michel était d’accord, que c’était une bonne chose qu’ils divorcent. Des accords auraient été trouvés. Si, jusqu’à dimanche, ils partageaient encore la même maison, Candice avait prévu de déménager dans leur autre habitation, à Alleur, le 19 mars. Ils s’étaient également mis d’accord sur la garde des enfants. “Une séparation à l’amiable”, commente Mona. “Mais au fond de moi, je savais que ce n’était pas vrai.”

Michel aussi, elle l’a connu, par la force des choses. Elle le décrit comme un homme gentil et souriant. D’après elle, Candice et lui formaient un couple parfait. Si elle soupçonnait qu’il n’accepterait jamais leur séparation, jamais elle n’aurait imaginé qu’il puisse en arriver là, en arriver à tuer ses deux enfants et sa femme avant de mettre fin à ses jours. Comme beaucoup de proches de la famille, elle n’arrive pas à expliquer son acte, mais essaie de trouver des réponses, de comprendre. “Je pense qu’il était perdu. Il était effondré de la perdre, de tout perdre”, commente Mona.

Sans pour autant vouloir faire de lui un martyr, elle nous explique ne pas arriver à lui en vouloir. “Qu’elle repose en paix avec ses deux petits anges. Et lui aussi”, conclut Mona.

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Une famille retrouvée morte à Awans: Michel a tué ses deux fils et sa femme avant de se suicider