Plus de quarante animaux saisis à Mouscron: le propriétaire les élevait pour sa consommation personnelle

Ce 6 décembre, Animaux en Péril, Equi Chance, au Bonheur Animal, Silence Animal et La Vallée des Animaux, plusieurs associations qui luttent pour le bien-être animal, se sont retrouvées dans une véritable maison de l’horreur, à Mouscron. Le propriétaire des lieux gardait captifs, dans des conditions lamentables, une quarantaine d’animaux.

Parmi ceux-ci, un cochon vietnamien d’une maigreur inhabituelle, prisonnier d’une geôle lugubre en béton et qui vivait dans ses propres déjections, sans nourriture ni point d’eau à sa disposition. Mais aussi deux cochons de ferme cloîtrés dans un enclos minuscule et souillé. “Ils n’avaient à disposition qu’une bouillie liquide, constituée de vieux pains et d’eau, qui semble leur servir de repas”, indique Animaux en Péril, qui ajoute que l’odeur sur place était insoutenable. “Les cochons, privés de tout contact étaient immédiatement apeurés à l’approche des membres des associations.”

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Les associations ont aussi découvert des clapiers de fortune avec une vingtaine de lapins enfermés dedans, forcés de se coucher dans leurs propres excréments. D’après les intervenants, l’odeur était tout bonnement insupportable. Des pinces-monseigneur ont été nécessaires pour libérer certains lapins. “Placés lapereaux dans ces cages, ils étaient devenus trop gros pour en ressortir”, commente l’ASBL.

Une vingtaine de canards et deux oies sont également pris en charge par les refuges Animaux en Péril, Equi Chance, Au Bonheur Animal, Silence Animal et La Vallée des Animaux. “En infraction avec les mesures de confinement pour les animaux de basse-cour, les oies et canards erraient librement dans la prairie boueuse de la propriété. C’est un des éléments, indépendamment de la maltraitance animale, qui a suscité l’intérêt des autorités et qui a conduit la bourgmestre de Mouscron, Brigitte Aubert, à prendre la décision de saisir les animaux en détresse”, indique Animaux en Péril.

La situation était à ce point dégradée que plusieurs cadavres de lapins, dont certains en putréfaction, jonchaient le sol à plusieurs endroits de la propriété.

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Mais le propriétaire des lieux, de mauvaise foi, selon les intervenants, a nié les nombreuses mises en demeure à son encontre, ne tenant compte d’aucuns des avertissements. “Durant l’intervention l’homme s’est montré particulièrement menaçant, mais son agressivité a été contenue par les forces de l’ordre”, indique Animaux en Péril, qui précise qu’il s’est défendu d’élever et d’abattre ces animaux pour sa consommation personnelle.

La bourgmestre de Mouscron devra décider où seront emmenés animaux saisis. Elle a deux mois pour confirmer s’ils seront confiés aux refuges qui les ont pris en charge.

En attendant, la police a dressé un procès-verbal pour infraction au Code wallon du Bien-être animal en raison d’actes de maltraitance manifestes. Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à un million d’euros. Si le parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.

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