Qui est Romy W., la compagne de Dave De Kock?

Romy W., 25 ans, de nationalité néerlandaise, a grandi au sein d’une famille normale dans un petit village tranquille de Zélande, Sint Jansteen. Avec son frère aîné, elle a connu une enfance insouciante. “C’était une fille très douce”, confie une connaissance de la jeune femme au quotidien flamand. “Mais elle était peu sûre d’elle et très facile à manipuler. Je ne pense pas qu’il y ait de mal en elle, mais elle était influençable.”

Sur les réseaux sociaux, la jeune vendeuse avait publié des photos du dernier réveillon de Noël, passé avec son amie Elke Verberckmoes et son fils Dean dans l’appartement qu’elle partageait avec Dave De Kock à Sint-Gillis-Waas, en Flandre-orientale. 

On peut y voir le petit garçon ouvrir ses cadeaux dans le salon. “Un Noël réussi”, avait écrit Romy W. Il s’agissait du deuxième Noël que la jeune femme fêtait avec son compagnon, libéré en 2018 après dix ans passés en prison pour avoir provoqué la mort d’un autre enfant, Miguel Van Kriekinge, âgé lui de 2 ans. 

Romy W. avait fait la connaissance de la mère de Dean lors d’un séjour à l’hôpital psychiatrique il y a deux ans, selon nos informations. Les deux femmes se sont rapidement liés d’amitié et, depuis, Romy W. et Dave De Kock s’occupaient régulièrement du petit Dean. 

Les deux dorment désormais en prison et une enquête a été ouverte afin de déterminer leur rôle respectif dans le décès du garçonnet. Selon les enquêteurs, l’enfant pourrait avoir été tué dans l’appartement du couple. Dave De Kock aurait ensuite emmené son corps jusqu’aux Pays-Bas pour le cacher, plus précisément près de Neeltje Jans, en Zélande. Dave De Kock a été arrêté à Meerkerk, dans la province d’Utrecht.

Selon Het Nieuwsblad, Dave De Kock et Romy W. se seraient disputés la semaine dernière et la jeune femme a fait des déclarations contradictoires après son arrestation. “Personnellement, je ne crois vraiment pas qu’elle aurait pu faire quoi que ce soit à cet enfant”, poursuit un membre de son entourage à nos confrères. “Je la connais. Je pense qu’elle a dû vraiment avoir peur. Peur de ce qu’il pourrait lui faire”.

C’est dans la nuit de lundi à mardi que la jeune femme a été interpellée dans l’appartement de Saint-Gilles-Waes. Elle était alors en état d’ébriété, tout comme son compagnon lorsqu’il a été intercepté. Selon plusieurs de ses connaissances, la jeune femme souffre de problèmes d’alcool, une addiction qui lui aurait coûté quelques amitiés en Zélande. Plusieurs thérapies, soutenues par ses parents, se sont soldées par des échecs. Dave De Kock lutte lui aussi depuis trois ans contre une dépendance à la drogue et aux médicaments.

Romy W. doit comparaître demain vendredi devant la chambre du conseil de Termonde. Cette dernière devrait, sauf surprise, prolonger sa détention.

Dave De Kock comparaîtra lui ce jeudi après-midi devant le procureur d’Amsterdam, qui décidera de la prolongation ou non de sa détention provisoire en attendant une décision sur son extradition.

Pour rappel, les enquêteurs belges et néerlandais ont convenu que les poursuites contre M. De Kock auront lieu en Belgique, car la victime, ses proches et le suspect sont belges. 

Si Dave De Kock ne s’oppose pas à son extradition, il pourra être remis aux enquêteurs belges dans un délai relativement court. Dans le cas contraire, la procédure peut prendre jusqu’à 60 jours, voire plus. Une fois en Belgique, le suspect sera présenté au juge d’instruction de Termonde.

Dans une réaction, l’avocat de la mère de Dean, Me Vermassen, s’est dit satisfait que le suspect soit jugé en Belgique. “Je suis heureux pour ma cliente que Dave De Kock soit jugé en Belgique. Nous avons demandé que le corps du petit garçon soit rapidement rapatrié”, a-t-il dit. 

Dans l’intérêt de l’enquête, le parquet a enfin annoncé qu’il ne divulguerait pas d’informations sur l’autopsie réalisée ce jeudi sur la victime.

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