Stéphane Pauwels conteste le home-jacking: “J’assume, j’ai proposé de lui mettre une tarte”
mise à jourLe président du tribunal correctionnel du Hainaut a auditionné lundi Stéphane Pauwels, dont le nom figure dans un volet du vaste dossier relatif aux home-jackings qui ont eu lieu dans le Brabant wallon et dans le Hainaut entre 2015 et 2017. L'ex-animateur de RTL-TVI est soupçonné d'avoir donné l'adresse d'une victime à Lasne. Les faits ont été commis en mars 2017.
L'ex-monsieur foot de RTL-TVI, aujourd'hui actif sur RTL France, avoue avoir détenu des produits stupéfiants de septembre 2016 à juin 2018, selon son avocat Me Sven Mary. Ce dernier a demandé d'allonger la période infractionnelle.
Stéphane Pauwels conteste le home-invasion de Lasne. "Il y a un concours de circonstances. Je me retrouve dans une situation affective compliquée après une séparation. J'ai fréquenté des gens peu fréquentables, j'ai perdu le fil. Je me suis retrouvé avec une dame qui se plaignait chaque jour du harcèlement de son ex-compagnon. J'ai appelé un ami policier qui n'a rien su faire. J'assume le fait de lui avoir dit: si tu veux, on peut aller lui mettre une tarte."
“Je voulais juste que son ex la laisse tranquille”
Le prévenu avoue avoir filé du mauvais coton durant un an, année au cours de laquelle il a pris de la cocaïne. Il a croisé la route de l'auteur présumé de l'agression de Lasne. "Mais je n'ai jamais eu une volonté de faire mal, de voler, d'abimer. Je ne connais même pas la victime", dit-il. "J'ai cru qu'il lui a seulement dit d'arrêter de harceler Mme Colassin."
Stéphane Pauwels affirme avoir été surpris des violences infligées à la partie civile. "Je m'attendais plus à une intimidation", a-t-il déclaré. "Tout ce que je voulais, c'est que l'ex-compagnon de ma compagne la laisse tranquille." Il regrette ne pas avoir eu un contact avec un policier de Braine l'Alleud. "Cela se serait passé autrement à Mouscron", estime le Mouscronnois.
Selon lui, c'est son ex-compagne qui a parlé de l'argent caché chez son ex. "J'étais au cœur d'une relation haine-colère." Le prévenu prétend que Mme Colassin racontait régulièrement que son ex-compagnon détenait beaucoup d'argent chez lui.
Un plan des lieux a été retrouvé chez le prévenu, dont il affirme avoir appris l'existence par la police, ainsi qu'une clé "que madame Colassin a donné à l'auteur". Mais le prévenu répète qu'il ignorait que son ex-compagne avait la clé de son ancienne maison.
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Poussé à se dire “racketté”
Stéphane Pauwels affirme ne connaitre ni Farid Hakimi, ni les autres prévenus. Concernant l'entrave à l'instruction, soit 5.000 euros qui auraient été versés à Hakimi, il explique: "Un ami, qui me voit au poste après mon interpellation, me propose d'aller voir un de ses amis, qui connait Saïd Hakimi, pour qu'il dise à son frère Farid que je ne suis pas impliqué dans cette histoire. Naïvement, j'ai cru que ça allait m'aider. Acculé, je ne me suis pas opposé à cette idée, mais il n'y a pas eu de 5.000 euros. On n'a jamais parlé d'argent et il n'était pas question de payer."
Le prévenu se souvient d'avoir appris l'implication alléguée de Farid Hakimi dans les faits de Lasne, par la police, le jour de son interpellation en août 2018. "Je suis dans une pièce que je connais pas, j'ai fait l'objet de menaces de la part d'un tiers quand j'ai demandé à l'ex-compagnon de Mme Colassin d'arrêter". Il prétend aussi que le chef d'enquête a, à plusieurs reprises, insisté pour qu'il dise qu'il avait été racketté par Hakimi et sa bande, "mais je ne connaissais pas ces gens". Il ajoute que le policier semblait faire une obsession sur Farid Hakimi.
Les victimes de l’agression de Lasne ont quitté la salle d’audience
L’ancien animateur de RTL et son ex-compagne Vanessa Colassin ont donné leur feu vert pour mettre une correction à Frédéric G., ont déclaré lundi les victimes de l’agression de Lasne devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Ayant l’impression qu’on faisait leur procès, les victimes ont quitté la salle d’audience.
Lors de l’agression, le 6 mars 2017, Frédéric L. était en train de faire la comptabilité de Frédéric G., l’ancien compagnon de Vanessa Colassin, alors en couple avec Stéphane Pauwels. Les malfrats ont réclamé “l’homme à la Mercedes” et, selon l’avocat des victimes Me Amrani, ils devaient savoir où la victime cachait son argent, ses habitudes.
Frédéric G. a été ligoté et son comptable avait le visage couvert de sang quand les policiers sont arrivés. “Benouane a reconnu les faits mais il n’a impliqué personne d’autre”, selon Me Amrani.
Farid Hakimi, chez qui le plan des lieux de la maison à Lasne a été retrouvé, conteste les faits. Il prétend qu’il devait le donner à quelqu’un.
L’une des victimes a déclaré que l’un des malfrats avait un accent slave. Dans les prévenus, on retrouve un ressortissant moldave.
Pour l’avocat bruxellois, Vanessa Colassin et Stéphane Pauwels étaient animés par un esprit de vengeance, le butin ne les intéressait pas. “Pauwels a donné l’adresse de mon client par Whatsapp à son ami Jamal Ennif. Il n’était pas satisfait de sa discussion avec Frédéric G. Il était en colère même”.
La victime, un pépiniériste, conteste avoir détenu de la drogue chez lui, comme l’ont déclaré son ex-compagne et Stéphane Pauwels.
“Il y a un plan, une clé, l’endroit précis où se trouvait l’argent, une tentative de corruption dans le chef de Pauwels, on nous dit qu’il n’y a rien eu”, a constaté l’avocat bruxellois qui estime que, la veille des faits, Jamal Ennif a commencé à paniquer compte tenu du pédigré des gens qui allaient commettre les faits, à savoir Farid Hakimi, Mohamed Benanouane et Pascal Faedda.
“Dans l’esprit de mes clients, il n’y a pas de doute. Tout était diaboliquement orchestré”, a conclu l’avocat. Des dommages de plusieurs milliers d’euros ont été réclamés. Frédéric G. n’a plus osé dormir chez lui durant un an.
“Mes clients ont eu l’impression ce matin qu’on faisait leur procès”, a commenté Me Amrani. Le deux hommes ont préféré quitter la salle d’audience.
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Le calvaire raconté par les victimes
Les avocats des parties civiles se sont lancés dans les plaidoiries lundi après-midi. Les avocats ont raconté le calvaire vécu par les victimes lors de home-jackings.
Fernando, Anna et leur fils âgé de 15 ans au moment des faits, ont été tirés de leur sommeil, 23 février 2017, vers 3h du matin, par trois hommes cagoulés et lourdement armés qui ont prétendu être de la police. Les armes ont été pointées vers les victimes, à bout touchant, et le père de famille a été obligé de jouer à la roulette russe avec une arme chargée. Le traumatisme est très important pour les victimes et notamment pour l’adolescent.
Selon la victime, un véhicule l’avait suivi quand il était sorti du café exploité par un autre fils. Ce véhicule a été retrouvé calciné la nuit des faits et il avait fait l’objet d’un vol à Havré, la nuit du 5 au 6 février. Les noms de Farid Hakimi et de Marwan Hammouda ont été cités, lesquels auraient utilisé ce véhicule pour une agression à main armée qui s’est déroulée la nuit du 9 au 10 février, avec le même mode opératoire.
Les armes, utilisées lors des deux agressions, ont été retrouvées dans un hangar appartenant à Rachid Toto, a indiqué l’avocat.
Laurent, Martine et Suzanne ont vécu le même enfer à Jemappes. Laurent était le patron de la discothèque l’Happy Jack à Maisières. En rentrant de son travail, sa mère âgée de 60 ans, sa grand-mère âgée de 88 ans et lui ont été violemment agressés chez eux.
Selon leur avocate, tous les éléments convergent vers trois auteurs: Farid Hakimi, Pascal Faedda et Mohamed Benaouane. Les deux femmes ont expliqué au tribunal qu’elles ont été frappées et tirées par les cheveux par trois hommes. “On a entendu des coups de fusil à l’étage où se trouvait mon fils. On se demandait ce qui se passait”, raconte Martine.
Laurent regrette avoir été frappé dans le dos par des clients de son établissement. “On m’a tiré dessus, j’ai eu le temps de fuir. La maison de nos rêves est devenue la maison du cauchemar”, a-t-il déclaré.
“Vous avez volé mon intimité, retourné ma maison”
Tonino tenait quant à lui un restaurant italien à Cuesmes et sponsorisait Farid Hakimi dans ses combats de boxe. La nuit du 18 au 19 avril 2017, vers une heure, il est rentré chez lui à Ghlin et a vu deux hommes se ruer sur la voiture, une Porsche. Un troisième lui a mis un pistolet sur la tempe. Ils ont réclamé l’auto et les clés de la maison, dans laquelle il a été trainé.
Le restaurateur a été ligoté et a donné la recette du restaurant. Couché face contre terre, il a été roué de coups par trois hommes identifiés comme étant Farid Hakima, Pascal Faedda et Lufu Kabongo. Son épouse et sa fille, âgée de 17 ans, ont subi le même sort. Tonino est décédé d’une crise cardiaque le 20 mars dernier. Selon son avocate, il attendait la vérité judiciaire. Les trois suspects nient en bloc et plaident l’irrecevabilité des poursuites en raison de l’inculpation du chef d’enquête pour violation du secret professionnel.
“Vous avez volé mon intimité, retourné ma maison”, a déclaré la fille des victimes, très émue.
Le substitut du procureur fédéral, Julien Moinil, présentera son réquisitoire mardi matin.
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