Tapage nocturne, rassemblement non autorisé... Un député wallon dans le viseur de la justice
InterviewPour contrer la propagation du coronavirus, le gouvernement fédéral a adopté toute une série de règles. En ce qui concerne les contacts sociaux, un seul contact rapproché est autorisé au domicile sauf pour les personnes isolées qui peuvent en compter deux. Un élu carolo est suspecté par la justice d’avoir enfreint la loi.
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Deux procès-verbaux (PV) ont été rédigés à l’encontre de Nicolas Tzanetatos (MR). L’un pour tapage nocturne et l’autre pour non-respect de l’interdiction de rassemblement dans le cadre des mesures Covid-19. C’est ce que nous a confirmé le Parquet de Charleroi.
Les faits se sont déroulés le 14 novembre 2020: “La police de Charleroi a été appelée au cabinet de Monsieur Tzanetatos suite à une plainte d'un riverain pour tapage nocturne. Une fois sur place, les agents ont aperçu plusieurs personnes sur la terrasse à l’extérieur. Elles leur ont dit qu’elles allaient appeler le propriétaire des lieux. C’est alors que Monsieur Tzanetatos est descendu pour venir à leur rencontre et cela ne s’est pas très bien passé. Il leur a refusé l’accès à son bureau.”
Contestations
En plus d’être député au Parlement wallon et conseiller communal à Charleroi, Nicolas Tzanetatos exerce le métier d’avocat. Il conteste ce procès-verbal qu’il dit ne pas encore avoir reçu. À ce sujet, le parquet de Charleroi ne dément pas et se justifie: “L’enquête est en cours avant d’éventuellement entamer des poursuites judiciaires.”
Pour sa défense, le libéral ne comprend pas comment un rassemblement non autorisé aurait pu être constaté à partir du moment où il n’a pas laissé pénétrer les forces de l’ordre à l’intérieur: “Tout d’abord, je n’ai pas aimé la manière d’intervenir des policiers. Ils sont arrivés comme des cowboys. Ils m’ont tutoyé. C’est l’une des raisons pour lesquelles je ne leur ai pas accordé l’accès. S’ils s’étaient montrés plus corrects, j’aurais peut-être été plus coopératif. De toute façon, je n’avais rien à cacher.
Une telle visite aurait mérité la présence du Bâtonnier ou d’un membre du Conseil de l’Ordre
La deuxième raison, c’est parce qu’ils m’ont dit que cela faisait plusieurs semaines que le voisinage se plaignait de bruits la nuit. Ce qui était impossible puisque je venais tout juste d’emménager là. Enfin, plusieurs dossiers professionnels se trouvent dans mon bureau ou dans ceux de certains confrères. Rien ne me garantissait le respect de leur confidentialité. Une telle visite aurait mérité la présence du Bâtonnier ou d’un membre du Conseil de l’Ordre.”
Dans tous les cas, il n’acceptera pas d’éventuelles suites négatives pour lui à ce sujet: “Normalement, j’aurais dû recevoir le PV dans les 15 jours. La justice n’a-t-elle que ça à faire? Elle croule sous les dossiers concernant des braquages, des viols collectifs... Les délais ont du mal à être respecté et on en vient à mener des enquêtes pour des choses pareilles.”
Musique
Par contre, il reconnaît que des sons s’échappaient du bâtiment. Mais notre interlocuteur nuance: “Il est vrai que j’écoutais de la musique. Quand j’ouvrais la porte de la terrasse, un voisin situé à une dizaine de mètres pouvait l’entendre facilement depuis son balcon. Mais de là à troubler l’ordre public... J’ai rassemblé divers témoignages d’autres voisins qui certifient qu’ils n’ont pas été dérangés par ma présence ce soir-là.
Ces témoignages ont été déposés au Parquet de Charleroi ce mercredi. Conformément au règlement général de police en vigueur au Pays Noir, le tapage nocturne est passible d’une amende administrative de maximum 350 euros.
Retrouvez, ici, toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
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