Un journaliste de la VRT victime d’une agression homophobe: “Un matin typique à Bruxelles”

“Promener le chien. Un homme demande son chemin. Je suis si gentil et naïf de répondre. Recevoir une gifle. Recevoir un coup de pied. Chaîne arrachée et volée. Entendre ‘sale pédé’. Pleurer dans la rue. Être en colère. Et de nouveau découragé. Matinée typique à Bruxelles. #TGIF (Thank God It’s Friday, “Dieu merci, c’est vendredi”, NDLR) ou quelque chose du genre, c’est sûr”, a écrit Riadh Bahri sur son compte Twitter ce matin.

Ce n’est pas la première fois que le journaliste est confronté à l’homophobie. Dans un talk-show sur la chaîne Proximus Pickx+, Riadh Bahri avait confié avoir “traversé toutes les épreuves. Des crachats aux poursuites, en passant par le rejet au sein de ma propre famille”. Le journaliste faisait alors référence à la relation difficile avec son père, qui n’a pas accepté son mariage avec son compagnon.

Riadh Bahri a également remercié la police. “Je suis arrivé au poste de police en pleurant, mais les agents ont été si gentils que j’en suis sortie avec un léger sourire. J’ai des douleurs dans la poitrine et dans les jambes. Mais pas de blessures graves. Donc, pas d’inquiétude. Tout ira bien :)”, a-t-il conclu. 

La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) a réagi au tweet du journaliste. “Incompréhensible. Inacceptable. Prenez soin de vous, Riadh. Et ne cessez jamais de croire en vous”, lui a écrit la ministre.

Le journaliste a déposé une plainte pour agression homophobe et vol avec violence ce vendredi matin dans le quartier Anneessens, au centre de Bruxelles, a indiqué en fin de journée la porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles Ilse Van de keere. Une enquête est en cours.

Les policiers ont entamé une enquête de voisinage et cherchent à entendre d’éventuels témoins. Les images des caméras de surveillance vont aussi être exploitées.

Les personnes victimes d’agressions homophobes ne vont pas toujours porter plainte, commente la porte-parole de la police. “Elles peuvent bien sûr venir dans un de nos commissariats, mais elles ont aussi la possibilité de le faire en ligne via le site police-on-web. On a également un point de contact sur notre site”, rappelle-t-elle. 

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