Une enquête ouverte après le suicide d’un ado de 15 ans en Flandre: a-t-il été victime de harcèlement scolaire?

Son école a partagé l’information jeudi dernier. Dans la douleur et la consternation. Depuis lors, l’incompréhension domine: qu’a donc subi ce jeune garçon pour en arriver là et commettre l’irréparable? Le parquet de Flandre-Occidentale a décidé d'ouvrir une enquête pour identifier les causes potentielles de son geste fatal et déterminer si l’adolescent a été victime de harcèlement au sein de son établissement scolaire, de son club de rugby, voire de son club de kickboxing.

L’enquête a été lancée à la demande des parents, affligés et désireux d’obtenir des réponses au départ soudain de leur enfant. Des “indices clairs” émergent, soulignent-ils par l’intermédiaire de leur avocat, relate nos confrères de Het Laatste Nieuws.

“Au cours de l’année écoulée, des événements démontrables se sont produits qui ont clairement causé la mort de Daan”, a déclaré leur avocat Thomas Vandemeulebroucke. “Il était harcelé, et tout le monde le savait.”

Le jeune adolescent aurait été victime d’intimidations sur les réseaux sociaux, ainsi qu’à l’école. Une photo, qu’il avait envoyée à une de ses camarades de classe, aurait ainsi été diffusée dans tout l'établissement. “Ce comportement d’intimidation durait depuis plusieurs années. Il pouvait en parler avec sa famille: il avait une bonne relation avec ses parents. À l’école, il se sentait bien en classe, mais dans la cour de récréation, il se sentait beaucoup moins en sécurité. L’école a fait tout ce qu’elle pouvait pour le protéger. Par exemple, il était mis à l’abri pendant les pauses.”

Daan était également affecté par un trouble du spectre autistique. “Par conséquent, il était aussi déjà un peu plus vulnérable que les autres jeunes. Il était une cible facile pour les harceleurs. C’est triste que nous devions encore faire face à quelque chose comme ça aujourd’hui”, commente encore l’avocat dans les colonnes de HLN.

“Les parents ne rejettent pas la faute sur l’école, parce qu’ils en ont fait un cas”, précise encore Me Vandemeulebroucke. “Ils souhaitent avant tout que les harceleurs se rendent compte de ce qu’ils ont causé. Et qu’ils soient sensibilisés ou éduqués sur la question, afin qu’ils comprennent plus que jamais que les brimades ne sont pas acceptables. Il était apprécié et n’était pas victime d’intimidation à son club de rugby et de kickboxing.”

Lundi matin, Daan ne voulait plus retourner à l’école. Selon ses proches, il a donc dû se passer quelque chose lors du dernier week-end des vacances de Noël, alors qu'il avait participé à une fête du Chiro (mouvement de jeunesse flamand, NDLR). On ignore encore quoi. Le jeune garçon se serait effondré, totalement inconsolable.

L’école, le collège Sint-Paulusschool, à Waregem, n’a pas souhaité commenter publiquement les faits. De nombreux élèves, mais aussi des professeurs et des membres de la direction étaient présents aux funérailles organisées en l’église Sint-Jan De Doperkerk à Beveren.

Si vous pensez au suicide et avez besoin de parler, contactez le centre de prévention au suicide en composant le 0800 32 123 ou connectez-vous sur www.preventionsuicide.be.

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