Une prestation tarifée qui tourne mal : un Verviétois condamné à 15 mois de prison

Le 24 juin 2018, le quinquagénaire avait fait appel à une escort-girl qui lui avait réclamé 300 euros pour une prestation de deux heures. Mais, après une heure de travail, elle avait décidé de quitter les lieux refusant de rembourser en partie le Verviétois qui avait alors appelé la police afin d'éviter de se faire arnaquer.

Craignant pour son intégrité physique, l'escort avait, elle, appelé une amie qui avait débarqué à l'adresse du client accompagnée de trois hommes dont un Herstalien de 30 ans et un Liégeois de 39 ans. Le prévenu avait refusé de leur ouvrir la porte des communs, attendant l'arrivée de la police. Le quatuor était finalement rentré grâce à une voisine qui avait eu un différend avec le quinquagénaire. 

Ils avaient alors décidé de forcer la porte du prévenu à l'aide d'un extincteur. Se sentant à son tour menacé, le prévenu s'était saisi d'une hache et avait frappé à la tête le Herstalien avant d'asséner un coup dans le dos du Liégeois qui fuyait sous la menace de l'arme exhibée. 

Le tribunal a cependant considéré, au regard des éléments du dossier, que le prévenu, détenu durant sept mois, devait être acquitté de la tentative de meurtre sur base de la légitime défense. Il a aussi été acquitté, au bénéfice du doute, de la prévention de détention arbitraire car l'escort n'avait été ni menacée ni violentée. Le prévenu a par contre été reconnu coupable de coups et blessures sur le Liégeois ainsi que pour détention d'arme par destination (hache) et d'arme prohibée (matraque).

Le tribunal relève que le prévenu avait été victime d'une agression en 2007 sur son lieu de travail et qu'il avait développé un syndrome post-traumatique le rendant méfiant et querelleur par manque d'anticipation.

Le tribunal, qui stigmatise la gravité des faits, leur gratuité et l'atteinte à l'intégrité physique et psychique d'autrui, estime que le prévenu, au travers d'un sursis probatoire, doit poursuivre son suivi psychiatrique.