Viols en présence d’enfants, inceste forcé: le procès d'une maison de l’horreur à La Louvière a rendu son verdict
La sixième chambre correctionnelle du tribunal du Hainaut, division de Mons, a condamné lundi un père de famille à 20 ans de prison ferme et une mise à disposition du tribunal d'application des peines pour une durée de 15 ans. Il est, en outre, déchu de ses droits civiques et politiques à perpétuité. L'homme et quatre femmes étaient poursuivis dans le cadre d'une affaire de mœurs qui s'est déroulée à La Louvière durant une dizaine d'années.
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Trois femmes, prévenues de viol et de non-assistance à personne en danger, sont reconnues coupables. L'une écope de cinq ans avec sursis, l'autre de trois ans avec sursis et les deux dernières bénéficient de la suspension du prononcé de la condamnation.
Le substitut du procureur du roi, Julie Baiwy, avait expliqué dans son réquisitoire que l'homme vivait avec une compagne officielle et plusieurs maitresses depuis 2004, avec lesquelles il a eu d'autres enfants. Il imposait des relations sexuelles entre les uns et les autres. "Un tel niveau d'horreur et de cruauté dépasse l'entendement", avait déclaré la magistrate du parquet.
Des relations incestueuses à la demande du père
Les faits ont été dénoncés aux autorités judiciaires en 2019 par deux enfants au centre PMS de leur école. Les différents enfants ont été entendus "et ce qu'ils ont déclaré est du domaine de l'inconcevable". Certains ont entretenu des relations sexuelles avec leur propre mère ou leur belle-mère, à la demande du père, qui les a également violés à plusieurs reprises.
Dix ans plus tôt, en 2009, une plainte avait été déposée contre le prévenu par son premier fils, contraint d'entretenir des relations sexuelles avec sa mère et sa belle-mère. Comme l'enfant s'était rétracté, l'affaire avait été classée sans suite.
Placé sous mandat d'arrêt en 2019, il a contesté les faits, reconnaissant seulement un seul inceste. Les autres, également privés de liberté, ont reconnu les abus sexuels à l'égard des enfants. L'homme, rassurant au départ, a instauré un climat de terreur sous son toit en déclarant qu'il était le patron d'un club de motards bien connu des autorités judiciaires.
Des viols et des attentats à la pudeur quotidiens
Selon les psychiatres, son mode de fonctionnement est pervers. Il est toujours à la recherche de la toute-puissance et pas spécialement du plaisir sexuel. La plupart des victimes présentaient des fragilités, des failles dans lesquelles il s'est engouffré pour les isoler du monde extérieur et les mettre sous sa coupe.
Les viols et les attentats à la pudeur étaient quotidiens au sein de ce foyer louviérois.
Le tribunal a prononcé à l'encontre du père une peine plus sévère que celle requise par le ministère public, qui était de 15 ans, tout en l'acquittant pour quatre préventions mais en constatant qu'il était en état de récidive.
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