“Anderlecht n'est pas un ennemi”: le CEO de l’Union répond à la colère des supporters

“Bormans, si tu n’as pas la passion, retourne à Saint-Trond.” Il y a dix jours, le CEO de l’Union a été étonné de voir les supporters de l’Union déployer une banderole véhémente à son égard lors du derby à Anderlecht. Ce message est survenu quelques semaines après la décision de ne pas jouer le huitième de finale d’Europa League à domicile le 16 mars à l’OHL comme lors de la phase de poules, mais au Lotto Park d’Anderlecht. Les “Union Bhoys” avaient annoncé un boycott dans un communiqué publié les réseaux sociaux: “Notre direction compte sur nous pour faire de cet événement une grande fête le 16 mars? Et bien, M. Bormans, ce sera sans nous!”

Tout comme les “Union Bhoys” ont regretté de ne pas avoir été consultés sur cette décision, le club a été surpris par la banderole qui ciblait Philippe Bormans. La décision de jouer à Anderlecht a été prise par l’ensemble du conseil d’administration. “Mais je suis dans le football depuis assez longtemps pour pouvoir comprendre cela”, répond aujourd’hui M. Bormans. “Les fans ont le droit d’exprimer leur opinion via une banderole. Je comprends aussi parfaitement que certains soient mécontents que nous ne jouions pas à nouveau à Louvain. Peut-être que nous aurions dû mieux communiquer à ce sujet aussi.”

M. Bormans tient à expliquer sa décision. “Il s’agit de l’organisation. À Louvain, nous sommes à la limite. Lors du précédent match à domicile contre l’Union Berlin, nous avons constaté que les choses étaient très difficiles. Il y a eu beaucoup de stress parce que les fans du club visiteur n’étaient pas prévus et ils sont entrés quand même. Nous avons reçu des commentaires de l’UEFA à ce sujet. A Louvain, c’est une zone de police différente, à Bruxelles, nous avons la même zone de police. Pour le huitième finale, la probabilité d’un tirage au sort de haut niveau est très élevée. Nous devons alors être proactifs et décider à l’avance. Nous ne pouvons pas attendre la fin du tirage au sort pour connaître le lieu de l’événement.”

Selon M. Bormans, le stade Roi Baudouin était également un lieu difficile pour organiser un match européen. L’accessibilité dense pour l’organisation et la capacité du Lotto Park ont joué en faveur d’Anderlecht. L’OHL aurait également demandé plus d’argent pour libérer son stade. En outre, l’Union avait précédemment négocié un accord avec Anderlecht pour y jouer le match européen des barrages de la Ligue des Champions, si l’Union se qualifiait contre les Rangers. Cet accord est finalement tombé à l’eau à la suite d’un différend entre Felice Mazzu et l’Union sur son transfert à Anderlecht. Et de toute façon, l’Union n’a pas pu se qualifier à Glasgow.

“Nous avons communiqué à l’époque sur l’accord pour jouer l’éventuel match contre le PSV ou Monaco à Anderlecht”, indique M. Bormans. “Il n’y a pas eu de réaction des fans à ce sujet. Anderlecht n’est pas un ennemi pour nous. Avec le RWDM, la relation est plus sensible”.

M. Bormans est prêt à discuter avec les “Union Bhoys”. “Je suis toujours ouvert aux questions. Nous espérons vraiment une belle affiche et nous voulons que nos fans puissent vivre ce match dans un environnement professionnel et sûr.”

“Si les Bhoys sont unis, ils ne seront jamais divisés”, dit le slogan des “Union Bhoys”. En tant que principal groupe de supporters, ils contribuent à préserver l’identité unique de l’atmosphère de l’Union. Les chants ne sont pas dirigés négativement vers l’adversaire, tout au plus de manière ludique. Il est hors de question d’adopter un comportement agressif.

La banderole deployée contre le CEO du club a suscité des discussions au sein du groupe de supporters. Tous les “Union Bhoys” ne soutiennent pas entièrement l’action ou le boycott. Certains ne veulent pas rater le huitième finale européen historique après tant de décennies passées dans les divisions inférieures, que ce soit à Anderlecht ou non.

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