Bruges ou l’Union, qui sera champion? L'avis de la rédaction

Bruges champion. Un choix de raison. À part les fans du Club, personne n’espère sans doute voir les Blauw en Zwart émerger. L’histoire de l’Union est (trop) belle. La pseudo révélation éphémère s’est transformée en véritable candidate au titre. Régularité, solidarité, préparation physique optimale, pépins évités (NDLR: à part la suspension de Vanzeir) et gestion mentale parfaite ont notamment permis aux Bruxellois de ne pas craquer jusqu’à présent.

Mais la toute dernière ligne droite risque d’être celle de trop. Depuis l’instauration des playoffs lors de la campagne 2009-2010, le Club n’a jamais manqué une seule fois la course au titre et a empoché trois fois les lauriers lors des six dernières saisons. Bruges connaît et maîtrise ce genre de rendez-vous. Son effectif est bien plus expérimenté et jouit de davantage d’individualités capables de faire la différence dans des matches fermés, tendus. La double confrontation face à l’Union devrait notamment stimuler un certain Noa Lang. La pression sur les troupes de Felice Mazzu va encore s'accentuer. Et finir par les paralyser? Possible.

La Belgique n’est pas une terre propice à des épopées à la Leicester. La faute à un format de compétition, et notamment à la division des points par deux,  qui favorise les “grands”. Dans une formule classique, l’Union aurait eu plus de chances d'aller au bout. 

L’Union rime avec champion. Il faut parfois s’autoriser le droit de rêver et d’y croire. Les plus pessimistes voyaient les Unionistes craquer en deuxième partie de saison. Ils n’ont pas eu raison. D’autres encore pensaient que l’Union craquerait dans les matchs couperets en playoffs. Ils n’ont eu raison non plus. Aujourd’hui, la réalité est limpide et le constat implacable. Les jaunes et bleus ont leur destin en mains à seulement quatre journées de la fin du championnat. Ils sont à deux doigts de réaliser un exploit historique.

La double confrontation face à Bruges sera évidemment le tournant de la saison. D’une régularité exceptionnelle, les hommes de Felice Mazzu ont su répondre présents dans les grands rendez-vous tout au long de la saison. De leur côté, les Blauw en Zwart se sont montrés moins dominateurs et écrasants qu’à l’accoutumé. Le duel entre les deux prétendants devrait se solder par un partage des points, ce qui profitera aux Unionistes. Après ça, l’Union devrait filer tout droit vers le titre en battant un Anderlecht en perte de vitesse, avant de remporter le Graal face à l’Antwerp dans un stade Joseph Marien en ébullition le 22 mai prochain.

L’Union fait la force? Le proverbe, devise nationale de la Belgique, n’a jamais aussi bien porté son nom. Coach, staff, joueurs et supporters: ils sont tous en état de grâce depuis maintenant neuf mois. Cette incroyable saison ne peut se terminer que par un titre de champion de Belgique. Et personne ne devrait venir contester le mérite de ce trophée. Pas même les Brugeois. 

Union champion. Considéré par beaucoup comme un feu de paille en début de saison, force est d’admettre que le promu bruxellois déjoue tous les pronostics et réalise un parcours aussi admirable qu’inattendu. Un vent de fraîcheur qui souffle sur la Jupiler Pro League. Les hommes de Felice Mazzu vont-ils toutefois craquer dans cette dernière ligne droite vers un potentiel sacre historique? Nous n’avons pas une boule de cristal mais en tout cas, jusqu’ici, aucun signe n’accrédite ce scénario.

Pour l’instant, le leader du championnat semble plutôt bien gérer la pression et poursuit sur son élan de la phase classique. La division des points par deux? Les Unionistes donnent l’impression de l’avoir déjà oubliée. On l’a vu contre Anderlecht, Undav est toujours aussi décisif et le retour de Vanzeir fait un bien fou. Certes, en phase classique les Bruxellois n’ont pris que 1 point sur 6 face au Club de Bruges (0-1 à domicile, puis 0-0 au Jan Breydel) mais pour le même prix, ils auraient pu faire carton plein, vu le nombre d’occasions obtenues lors de ces deux matchs.

Du côté des Blauw en Zwart, s’il y a bien entendu une série impressionnante de 10 matchs sans défaite, dont 9 victoires, le jeu n’est pas aussi léché et séduisant qu’on pourrait le croire. Vanaken se montre assez discret les derniers temps et l’étincelle doit souvent venir de Skov Olsen, Buchanan ou Noa Lang. De Ketelaere ne parait pas non plus au meilleur de sa forme. Il y a aussi l’absence de Mats Rits, pion très important sur l’échiquier brugeois, qu’il ne faut pas sous-estimer. Contre Anderlecht, les protégés de Schreuder n’en ont pas mené large en deuxième mi-temps. Bref, il y a un coup à jouer pour l’USG contre le double vainqueur de Belgique...

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