“Des années décisives”: Verschueren a la BeNeLeague et la Superligue européenne dans le viseur

“Il faut savoir que beaucoup de choses vont changer dans le football européen. Il y a une nouvelle dynamique, nous devons y participer, et mon rôle sera aussi de cet ordre. J’ai les contacts et les mandats nécessaires. Les années à venir seront décisives pour tous les clubs belges”, a expliqué Michael Verschueren dans une interview accordée à Het Laatste Nieuws.

Celui qui vient d’acheter les parts du Sporting d’Alexandre Van Damme et de Jo Van Biesbroeck veut aider la direction actuelle, qui, selon lui, “fait un excellent travail au niveau belge”, à prendre du poids au niveau européen. De par son rôle à l’Association européenne des clubs et à l’UEFA, Verschueren constate qu’une réforme du football européen est plus que jamais à l’ordre du jour, surtout après les pertes essuyées par les clubs avec la crise sanitaire. Anderlecht veut participer aux discussions par le biais de son nouvel actionnaire.

Il n’y a pas qu’au niveau européen que des rumeurs de refontes vont bon train. Sur la scène nationale, la BeNeLeague est un vieux serpent de mer qui revient parfois avec insistance. Une étude de Deloitte a montré qu’un championnat entre les meilleures équipes belges et néerlandaises pouvait générer jusqu’à 400 millions d’euros de droits télévisés supplémentaires. Le Club de Bruges plaide notamment en faveur de cette compétition.

Bert Habets, le manager néerlandais qui doit coordonner ce projet compliqué, a présenté les plans de la compétition à tous les clubs belges fin août. En tant que club historique du football belge, Anderlecht veut aussi avoir son mot à dire.

Pendant ce temps, les cadors du football européen discutent d’un éventuel remplacement de la Ligue des champions par la Superligue européenne. Un plan autour d’une ligue fermée avec 18 ou 20 équipes d’Angleterre, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne et de France est sur la table. Sur un modèle calqué de la NBA, les clubs se rencontreraient en matchs aller-retour avant une phase de play-offs entre les équipes les mieux classées.

Les clubs restent pour l’instant silencieux sur le sujet. Seul Pep Bartomeu a été le premier à approuver officiellement le projet en quittant la présidence du Barça. L’UEFA, dans laquelle Verschueren se trouve au sein de l’Association européenne des clubs, préfèrerait ne pas voir disparaître ses propres Coupes d’Europe, surtout qu’elle risque d’être mise à l’écart d’une éventuelle refonte.