Des larmes, des regrets, mais “de la fierté”: l’Union en veut aux “dieux du foot”, Undav jette l'éponge pour le titre

Quand ils se retourneront sur leur saison dans quelques semaines, les Unionistes pourront la regarder avec une immense fierté. Mais pour l’heure, c’est logiquement un sentiment de frustration qui prédomine, tant ils sont passés tout près de s’offrir un sprint final de rêve, avec le titre de champion en ligne de mire. Les deux défaites face à Bruges ont tout changé, et le scénario des deux matches laissera un goût amer au club bruxellois. Les larmes de Casper Nielsen au coup de sifflet final peuvent en attester.

“Mes joueurs peuvent être fiers d’avoir à nouveau été meilleurs que le futur champion. On a eu les opportunités pour marquer. Ils peuvent être très fiers de ce qu’ils ont accompli cette saison. Prester comme on l’a fait et de nouveau repartir avec zéro point… c’est une grosse déception. Mais c’est aussi une fierté car venir ici, presser Bruges et se créer des occasions… Sans manquer d’humilité, dans la première demi-heure, il n’y avait que l’Union sur le terrain”, a réagi Mazzu au micro d’Eleven Sports à l’issue du match.

Le coach bruxellois s’est ensuite repris, en rappelant qu’il reste un mini-espoir de renverser Bruges sur le fil, et qu’il y a, de toute façon, la deuxième place à assurer: “Ce n’est pas fini, il reste deux matches. On va tout faire pour mobiliser les joueurs car ils sont très déçus. (...) On a un public extraordinaire qui nous soutient depuis le début car les joueurs mouillent le maillot. On n’a pas envie de dire que c’est fini, il reste 2 matches. Pourquoi pas une défaite de Bruges et pourquoi pas revenir à égalité ? La deuxième place aussi est importante”, poursuit-il.

Le gardien Anthony Moris partage le constat de son coach: “On est très déçu car, sur l’ensemble des quatre matches, on méritait mieux. Mais en football, il y a quelque chose qui est éloquent, ce sont les statistiques. Quand Bruges prend 10 points sur 12 contre toi et que tu ne marques pas un seul but, il faut un peu creuser de ce côté-là et voir ce qu’il se passe. Même si toutefois, dans le contenu, cela fait longtemps que Bruges n’a pas été aussi malmené durant quatre matches. Cela prouve qu’on a fait quelque chose de grand. Malheureusement, il n’y aura qu’un seul champion et je les vois mal s’écrouler.” 

“Cela fait partie du foot. En fait, peut-être que les dieux du foot nous ont fait défaut aujourd’hui. Car ce but annulé était un tournant. Tout comme celui qu’on prend où j’essaye de dévier la balle sur le côté. Au final, elle touche un partenaire et rentre au fond des filets. C’est le football, c’est la malchance”, regrette le portier, qui met le cap sur la deuxième place, à l’instar de Felice Mazzu. “On parle quand même d’accession au minimum aux poules de l’Europa League. Celui qui ne veut pas assurer ça n’a rien compris au foot.”

De son côté, Deniz Undav regrette le manque d’efficacité devant les cages de son équipe. L’Union a effectivement raté d’énormes occasions depuis le début des playoffs. “Ce n’est pas que le Club soit une mauvaise équipe. Bruges reste Bruges. Quand on a des occasions comme ça, il faut marquer. Je suis responsable de quelques-unes de ces situations. J’aurais préféré marquer beaucoup maintenant et moins en début de saison. Nous étions meilleurs lors des quatre matchs face à eux. Il nous a manqué l’efficacité, un peu de chance aussi”, constate-t-il.

L’Allemand ne croit plus aux chances de titre: “Pour être honnête: c’est un sentiment de merde. Nous étions encore la meilleure équipe ce soir. Mais voilà, ce soir, ils sont champions à mes yeux. Je ne les vois pas perdre six points. La fin de saison va être difficile. Car quand tu espères à ce point être champion, et que ça te passe sous le nez... Là, tout de suite, tout le monde est triste. Une deuxième place serait historique, et on va se battre pour l’assurer. Mais dans l’immédiat, c’est difficile. En fin de saison, on réalisera que ce qu’on a réussi est grand, et on fera la fête.”