L'Euro s'éloigne pour les Diables

Avec Eden Hazard au coup d'envoi ainsi que Lombaerts (préféré à Daniel Van Buyten) en défense centrale, les Diables débutaient sans complexe. Evoluant très haut, les hommes de Leekens prenaient l'équipe turque, que l'on dit au bord de la crise (suite notamment aux rumeurs de départ de Hiddink à Chelsea), directement à la gorge.

Ogunjimi débloque le verrou
Une tactique payante puisqu'il ne fallut que 3 minutes à notre équipe nationale pour faire exploser le stade Roi Baudouin, entièrement acquis à la cause belge. Sur une tête remisée par Chadli après un centre de Hazard, Ogunjimi était aux aguets pour tromper Volcan (1-0). Le quatrième but en autant de rencontres pour l'attaquant de Genk.

Le déroutant Arda
Au lieu de transcender l'équipe belge, l'ouverture du score eut l'effet inverse et sonnait la réveil des Turcs, qui inversaient la tendance de la rencontre. Petit à petit, les Diables perdaient prise sur la rencontre. Arda semait la panique sur son flanc droit. L'ailier de l'Atletico Madrid, un véritable poison pour l'arrière-garde belge, mettait Chadli dans le vent et servait sur un plateau Yilmaz (Trabzonspor), la révélation du championnat turc (1-1). Une égalisation méritée pour les protégés de Hiddink.

La sortie de Hazard
Après un quart d'heure à l'avantage des Turcs en deuxième période, la Belgique reprenait le match en mains. Cela dit, le jeu belge manquait de mouvement et était trop stéréotypé. Eden Hazard,  très discret (si ce n'est une belle percussion à l'heure de jeu), fut logiquement remplacé par Dries Mertens. La "pépite" de Lille, dont le nom fut scandé par tout le stade, prit immédiatement la direction du vestiaire sans accorder le moindre regard à Leekens. Quant au médian d'Utrecht, son apport fut incontestable: vivacité, disponibilité et audace.

Manque de réalisme
A 20 minutes du terme, Mertens provoquait même un penalty. Axel Witsel prit ses responsabilités mais plaçait au-dessus du cadre. Quelle déception! Malgré ce coup au moral, les Diables poussaient jusqu'au bout. En vain. Les Diables auront manqué de réalisme, et à ce niveau-là, ça se paie cash. La situation se complique fortement pour les hommes de Leekens, qui n'ont plus leur sort entre les mains. Pour se qualifier pour les barrages, il faudra un sans-faute des Diables conjugué à un faux-pas des Turcs. Petite éclaircie dans la grisaille: la victoire au forceps de l'Allemagne en Autriche (1-2).

Michaël Bouche