Le marché belge des paris sportifs durement touché: “Le football est notre marché le plus important”

L’une des premières mesures prises par le gouvernement belge contre le coronavirus a été d’interdire les rassemblements publics de masse. Le sport s’est donc mis petit à petit à l’arrêt. Chaque sport souffre de cet arrêt brutal, mais un autre secteur ressent fortement l’impact de cette crise: les sites de paris sportifs. “Nous avons été immédiatement touchés et notre chiffre d’affaires a diminué de 10 à 20 %”, explique Dieter Vanlerberghe, directeur de Bingoal, à HLN. 

“En ligne, les paris fonctionnent encore un peu, mais hors ligne, tous les bureaux de jeux sont fermés. Les marchands de journaux sont toujours ouverts, mais la commission des jeux ne nous permet pas de proposer des paris sportifs. C’est un peu étrange, car la Loterie Nationale est autorisée à continuer”, confie-t-il.

Le peu de revenus provient donc des paris en ligne. Cela permet de rechercher les matchs disponibles sur Bingoal. La Biélorussie est le seul pays d’Europe où le football est encore joué devant du public. Ce week-end, la deuxième journée de championnat s’est tenue comme prévu. 

“Le football est notre marché le plus important. Pour les matchs en Biélorussie, nous constatons une hausse spectaculaire. Nous proposons également des rencontres au Nicaragua, à commencer par l’e-sport. En Asie, ils jouent toujours au tennis de table, mais qui parie là-dessus en Belgique? Nous sommes heureux de pouvoir proposer quelque chose pour que les gens visitent notre site. Nous ne voulons pas ne rien proposer”, explique-t-il.

Avec l’inventivité nécessaire, Bingoal propose des paris sportifs spéciaux, parfois avec un angle ludique. Par exemple, le site de partis sportifs a répondu à un défi entre Oliver Naesen (AG2R) et Laurens De Vreese (Astana), avec la question de savoir si Naesen terminera un parcours entraînement de plus de 400 kilomètres avant le 5 avril. 

Un autre exemple est le nouveau compte instagram du journaliste Peter Vandenbempt. “Maintenant, les gens peuvent parier si son compte va atteindre les 20.000 abonnés à une certaine date”, confie Dieter Vanlerberghe. “À un moment donné, ça explosait.” 

Sur le plan financier, les temps sont durs. Certains des employés de Bingoal sont au chômage technique. “Nous avons également des contrats de sponsoring qui continuent à courir, comme avec l’équipe cycliste Wallonie-Bruxelles. Bien qu’ils ne soient pas en course pour le moment. Mais nous espérons que le marché reprendra tranquillement, que nous verrons des courses en Chine, au Japon... Il y a aussi des signes positifs, car nous ne pourrons pas combler cet écart avant deux ans”.