Lior Refaelov avant la finale de la Coupe entre Anderlecht et La Gantoise: “J’espère que je réussirai à égaler Leye”

J’espère vraiment que ce sera un grand match pour tous les amateurs de football en Belgique. Anderlecht et La Gantoise sont deux équipes attractives, peut-être même les deux équipes qui pratiquent le meilleur football à l’heure actuelle. Les Buffalos ont un très bon système de jeu qu’ils appliquent depuis plusieurs mois, mais j’ai confiance en nos capacités. Nous avons déjà pu nous rendre au stade Roi Baudouin cette semaine, prendre la température, et je me réjouis de jouer devant des tribunes pleines. Il devrait y avoir près de 50.000 personnes. Ce sera une journée particulière, avec tous les supporters qui attendront le car à l’entrée. Et il y aura forcément beaucoup de tension. On va essayer de gagner cette Coupe pour nous, pour le club, pour les supporters. Nous avons la chance de pouvoir rendre énormément de gens heureux, mais il faudra bien gérer ses émotions.

Non. Je savais que c’était en 2008, mais je n’en ai aucune idée.

Ah ?! C’est chouette. (sourire)

Je vais vous dire honnêtement, ces dernières années n’ont pas été faciles pour le club, pour les dirigeants et pour les supporters. Je suis très heureux d’être arrivé au début de saison et d’avoir vu la dynamique s’inverser sous l’impulsion de Wouter (NdlR : Vandenhaute, le président), Peter (NdlR : Verbeke, le CEO) et Vinnie (NdlR : Vincent Kompany, le coach) bien entendu. Je suis ravi de voir les progrès réalisés dans de nombreux domaines. Et si nous pouvions clore cette saison avec un trophée, ce serait génial ! Anderlecht est le club le plus titré du pays, du moins en ce qui concerne les sacres en championnat (NdlR : 34). En Coupe, le Sporting est un peu en retrait (NdlR : deuxième derrière Bruges) et ce serait dès lors cool de remporter cette dixième Coupe lundi. C’est notre objectif. Ce ne sera pas évident, mais j’ai pleine confiance dans le fait que nous sommes capables d’y arriver, vu le potentiel au sein de l’équipe.

Tissoudali réalise une saison exceptionnelle. Il est très dangereux devant le but. Mais Depoitre aussi, ces deux, trois derniers mois, retrouve son niveau de l’année du titre de La Gantoise. Et les trois défenseurs sont également impressionnants et font en sorte que l’équipe ne concède pas beaucoup de buts. Ce sera donc un beau défi pour nous de trouver les espaces et des éliminer pour se créer des occasions. Ce sont donc deux bonnes équipes qui vont s’affronter lundi, deux équipes qui pratiquent un football offensif. Notre dernière confrontation est assez récente et nous avions joué un très bon match malgré la défaite 1-0 (NdlR : le 20 mars). Nous nous étions créé énormément d’occasions et je serais très heureux si nous parvenons à reproduire la même prestation, car je pense que dans ce cas, c’est nous qui inscrirons un but de plus.

Ces dernières années, j’ai commencé à faire nettement plus attention à mon alimentation, à mes heures de sommeil et à la manière dont je m’entraîne. Et je pense que cela m’a beaucoup aidé. Cela vient avec l’âge et l’expérience. On cherche des moyens d’être plus efficace. En Israël, par exemple, nous avons pour habitude de souper assez tard, vers 21h30. Désormais, je mange vers 19h. Et si j’ai encore un petit creux dans la soirée, je me contente d’un yaourt ou d’une banane. Et sur le terrain, par le passé, je voulais être impliqué dans chaque attaque, toujours avoir le ballon. Et si ce n’était pas le cas, je devenais nerveux. Alors qu’aujourd’hui, je suis plus patient et je choisis mieux mes moments. Cela ne réussit pas toujours (sourire), mais je suis très heureux d’avoir pu marquer autant de buts cette saison. Et j’espère que quelques autres suivront encore. J’ai énormément apprécié la marque de confiance qu’ont affichée les dirigeants d’Anderlecht en m’octroyant deux ans de contrat à mon âge et j’ai forcément envie d’y faire honneur.

(sourire) Cette victoire a coïncidé avec mon premier trophée remporté en Belgique. Bart Verhaeghe et Vincent Mannaert, les nouveaux dirigeants, avaient mis un peu de temps à trouver la bonne formule pour refaire de Bruges l’un des clubs les prééminents du pays. Et ce fut l’un des plus beaux moments de ma carrière. Je vais éviter de mentionner que c’était contre Anderlecht, même si partout où je me rends, tous les supporters du Sporting me disent que je leur dois quelque chose en retour. Et j’espère que j’y parviendrai. L’objectif est de faire en sorte qu’Anderlecht retrouve son lustre d’antan et redevienne le meilleur club de Belgique. Et c’est vrai que la conquête d’un trophée peut être le tremplin idéal. »

Ne m’en parlez pas trop, car je ne voudrais pas que cela me porte malheur. (sourire) C’est vrai que j’en ai déjà disputé trois et gagné deux. Et que j’ai également chaque fois marqué en finale. La Coupe, c’est pour moi surtout le moyen le plus rapide de gagner un trophée. Et à côté de cela, une victoire en Coupe offre un accès automatique à la scène européenne. C’est donc très motivant et très important pour le club. C’est sans doute la raison pour laquelle, dès le premier match, à La Louvière (NdlR : victoire 1-7, avec deux buts de Refaelov), nous avons pris les choses très au sérieux. Nous avons aligné notre meilleure équipe et avons été très rigoureux, car il n’y a pas non plus de deuxième chance. Il faut être là le jour J. Et je vis pour ces moments. Maintenant, de là à me surnommer Mister Cup, comme je l’entends ci et là, je ne sais pas. Attendons encore un peu de voir ce qui se passera lundi. (sourire) C’est vrai que si je venais à marquer une nouvelle fois, ce serait dingue!

Non. Pas spécialement.

C’est une remarquable performance. Et j’espère que je réussirai à égaler Leye. Ce serait chouette. Ce serait un beau record à partager. Depuis l’entame de la saison, atteindre la finale de la Coupe avec Anderlecht constituait l’un de mes objectifs. Par bonheur, nous y sommes parvenus. Il nous reste désormais un match à gagner. Et je serai prêt.

Vous savez, on peut parler beaucoup avec eux, mais à la fin, cela n’aide pas toujours. Le seul conseil que je leur donnerais, c’est de garder la même routine que d’habitude et surtout de savourer ce moment. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de disputer une finale de Coupe. Essayer de prendre la gloire que cela représente et bien jouer pour tâcher de gagner. C’est pour vivre ce genre d’événement que l’on a commencé à jouer au football et il faut en profiter. J’essaie pour ma part en tout cas toujours de me charger d’ondes positives avant un match important.

« Mon idole, c’était Ronaldo. Le Brésilien. (sourire) Quand il est arrivé à Barcelone, il était vraiment exceptionnel. Ensuite, il y a eu Zidane et Ronaldinho. Oui, j’ai un petit faible pour les joueurs techniques qui sont également capables d’inscrire des buts. Et puis Zidane a aussi révolutionné le poste de n°10. Quand il est arrivé de la Juventus au Real Madrid, il est devenu plus un milieu gauche qu’un n°10 classique placé juste derrière les deux attaquants. La manière dont il se démarquait entre les lignes pour continuer à mener le jeu, à délivrer des assists et à marquer était épatante. Un exemple à suivre. »

Oui. Superbe, n’est-ce pas?

Ce n’est pas que la qualité qu’il délivre encore, mais aussi l’état d’esprit, l’énergie qu’il amène au sein de l’équipe. Et je pense que si vous vous comportez comme un professionnel, il y a moyen de continuer à prester à haut niveau passé 35 ans. On le voit aussi avec d’autres (NdlR : Cristiano Ronaldo, Karim Benzema). Et c’est clair que cela donne beaucoup de motivation. C’est incroyable la manière dont ils gardent la forme, ils ne ratent pas un match. J’espère que je réussirai à faire de même…

Nous n’en avons pas vraiment parlé au sein du groupe, mais je dirais que c’est probablement le cas. Cette qualification pour les Playoffs 1 a constitué un soulagement, même si je pense qu’elle est méritée. La Gantoise aussi méritait d’y être d’ailleurs. Elle a pratiqué un très beau football ces dernières semaines et signé une remarquable série de victoires. Je m’attends à un match très difficile lundi, avec de la dynamique dans les deux sens. Et c’est l’équipe la plus efficace qui repartira sans doute avec le trophée.

Une victoire pourrait effectivement nous donner le coup de pouce supplémentaire pour les playoffs. Mon expérience me fait d’ailleurs dire que chaque week-end, les médias risquent de parler d’un favori différent pour le titre. C’est vrai qu’il y a un écart important entre l’Union et Bruges, et nous, mais nous les rencontrerons lors des deux premiers matches. Bref, si nous commençons en force et gagnons par exemple à l’Union, cela mettrait la pression et pourrait tout relancer. Ce match sera crucial pour la suite de ces playoffs. C’est aussi la raison pour laquelle cette finale de Coupe est si importante. Avoir un trophée en poche ne peut être que bénéfique. Cela nous permettra d’arriver libérés à l’Union et nous donnera encore plus pour nous transcender.

Il faut toujours avoir l’ambition de décrocher la première place. Nous n’avons pas entamé la saison sur les chapeaux de roue, mais je suis confiant que vu la manière dont nous jouons actuellement, nous pouvons très bien la terminer en boulet de canon. Nous savons que nous sommes capables de battre tout le monde, certainement au Lotto Park.

Je dois reconnaître que l’Union a été impressionnante. Felice Mazzu, que je connais depuis plusieurs années, a réalisé un boulot remarquable. Pour être honnête, l’Union mérite de remporter le titre, mais vu la formule de championnat que la Belgique applique depuis de nombreuses années, les playoffs sont la période la plus importante de la saison. On verra comment l’Union va pouvoir gérer et prester avec la pression qui est sur ses épaules. Il n’y aura plus que des gros matches désormais qui vont se succéder chaque week-end. Je suis curieux de voir comment ils vont se comporter, car jusqu’ici, ils m’ont épaté par le nombre de points qu’ils sont parvenus à amasser (NdlR : meilleure attaque et meilleure défense de surcroît). Ils ont d’excellents automatismes et une équipe bien balancée. Ils ont été exceptionnels durant la saison régulière. Et là, j’espère qu’ils le seront un peu moins… (sourire)