Roland Duchâtelet à propos du Standard: “Les fans commencent à se rendre compte que ma gestion n’était pas si mauvaise”

Vilipendé par les fans, Roland Duchâtelet a cédé le Standard de Liège en 2015 à Bruno Venanzi, homme d’affaires liégeois et vice-président à l’époque. Depuis lors, la dette du club a explosé: 51,7 millions. Les cinq années sous la présidence Venanzi ont été déficitaires.

“Je pensais qu’ils contrôlaient mieux la situation. Je n’avais rien vu venir lorsqu’ils n’ont pas reçu leur licence dans un premier temps en juin. Sous ma direction, il n’y a jamais eu de pertes”, explique-t-il.

À titre de comparaison, fin juin 2015 lors de la vente du club à Roland Duchâtelet à Bruno Venanzi, les dettes globales étaient de 33 millions d’euros, soit presque 19 millions de moins qu’à ce jour. Au 30 juin 2020, les dettes à court terme du club de l’ordre de 24 millions d’euros mais n’étaient couvertes que par des actifs liquides pour 16 millions… soit un trou immédiat de trésorerie de 8 millions d’euros, précise la RTBF. Là où Duchâtelet comblait ses dettes de 10 millions, par des actifs liquides de 24 millions!). Soit un excédent de trésorerie de 14 millions d’euros à l’époque de la passation de pouvoir.

“Je devais combler un trou 10 millions par an en vendant des joueurs. Je l’ai toujours fait. Regardez maintenant: la masse salariale du club a augmenté de 10 millions sous Venanzi. Cela signifie qu’en tant que club, vous devez combler 20 millions par an. Ce n’est pas faisable (...) Je crois que les supporters du Standard commencent à se rendre compte que ma gestion n’était pas si mauvaise”, répond-il.

Dûchatelet reproche à Venanzi de s’être mal entouré et notamment d’avoir donné pignon sur rue à Christophe Henrotay, conseiller et proche de Daniel Van Buyten.

“Venanzi avait un bon staff lors de la reprise. Il a mis de côté toutes sortes de personnes et fait confiance à d’autres qui en ont abusé. Un agent a eu accès à son travail sur les jeunes (Christophe Henrotay, ndir.). Cet agent a ensuite fait venir Daniel Van Buyten avec un salaire phénoménal. C’est la deuxième erreur. Il a surpayé trop de personnes. (...) Ça fait mal ce qui se passe au Standard aujourd’hui, parce que pour moi, c’est LE club en Belgique”.