Steven Martens: "On m'a jeté de la boue"

Martens, qui vient de prendre en charge la stratégie et le département commercial de l'entreprise Double PASS active dans le milieu du football, avait démissionné, début février de son poste de Secrétaire Général de l'Union belge de football après des semaines tumultueuses.

"Ce départ est désormais digéré", déclare Martens. "Je suis arrivé à un moment où je peux revenir de manière très détendue sur cette période difficile. Car ce ne fut naturellement, même si j'ai réalisé beaucoup de choses à la fédération, pas la période la plus agréable. Beaucoup de boue a été jetée". Assez pour le pousser à la démission après un peu moins de quatre ans dans la Maison de Verre; une décision prise aux environs de la Nouvelle année.

"Lors d'un conseil d'administration, en octobre, tout le monde regardait encore dans la même direction, mais peu après j'ai senti qu'il y avait un agenda politique qui se jouait", raconte Martens. Des élections étaient en vue à l'Union belge. Elles ont mené à la réélection, fin juin, de François De Keersmaecker à la présidence de l'Union belge.

"Je ne tenais pas à participer à ce jeu. Je ne suis pas un politicien. Je suis un visionnaire. Je veux changer les choses en profondeur. Mais ce n'est pas possible si vous devez en permanence faire des compromis et participer à des petits jeux".

Vision à long terme
La critique qui a le plus touché l'ancien Secrétaire Général est l'accusation d'avoir jeté l'argent par les fenêtres. "J'ai commis des fautes", reconnaît-il. "Mais que représentent-elles dans la grande histoire? Soyez rassurés, j'ai mené une gestion saine. J'ai fait résolument le choix d'une vision à long terme et d'une politique d'investissements. Nous voulions réinvestir l'argent dans le football, la digitalisation, le club de supporter, etc...", explique-t-il avant de constater que l'Union belge se porte aujourd'hui financièrement mieux que jamais.

Il n'en est pas pour autant rancunier et espère bien que l'Union belge évoluera positivement. "J'ai lu que la fédération avait trouvé un accord avec la Pro League... pour le temps que cela durera. J'espère, en tous cas, qu'effectivement les choses seront plus apaisées, qu'un nouveau CEO avec une vision à long terme arrivera - même si je n'ai pas le sentiment que le climat soit à cela actuellement - et que le Conseil d'administration pourra travailler en toute indépendance".