Vincent Kompany à la veille d’Antwerp–Anderlecht : “Il faut savourer la pression…”
Anderlecht va entamer ce lundi de Pâques son sprint final dans la course aux playoffs 1 par un déplacement à l’Antwerp à l’occasion de la reprise de la Jupiler Pro League. Cinquièmes à un point du top 4, les Mauves n’ont plus le droit de se tromper de braquet dans cette dernière ligne droite où ils sont au coude à coude avec Ostende et le Racing Genk. Ce duel crucial en sera également un entre les deux entraîneurs, Vincent Kompany et Franky Vercauteren, adjoints devenus adversaires après que le premier ait poussé le deuxième vers la sortie à l’automne dernier en choisissant de privilégier sa carrière de coach. Bref, ça promet !
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Vincent Kompany, dans quel état d’esprit abordez-vous le sprint final dans la course aux playoffs 1, qui commence par un déplacement à l’Antwerp ?
“Match par match. Mais confiant et super motivé. Même on ne figure pas dans une position de favori. Nous sommes impatients de jouer ce genre de matches, contre l’Antwerp et puis… (NDLR : il songe à la visite du Club Bruges dans la foulée). Mais on va commencer par l’Antwerp. C’est le genre de match qui représente beaucoup, sachant que nous n’avons plus le droit à l’erreur. Et il faut savourer la pression...”
Vous avez votre sort en mains, ou plutôt dans vos pieds. Avec un 9 sur 9, vous serez en playoffs 1. Est-ce rassurant ?
“Nous n’essayons pas trop de calculer. Simplement, on entame chaque match en se disant que l’on peut réaliser un résultat. Penser à ces trois matches dans leur ensemble, ne va pas nous aider. Il faut d’abord se concentrer sur l’Antwerp. Nous sommes capables de faire quelque chose contre eux, tout en restant évidemment conscient de leurs qualités.”
Tablez-vous également sur un 9 sur 9, sachant que votre programme englobera aussi la visite du Club Bruges ?
“Un 9 sur 9, de la manière dont le championnat s’est déroulé cette saison, permettrait à n’importe quelle équipe de déjà arriver très loin. On ne peut pas prédire ce qu’il va se passer. Et c’est peut-être justement ce qui pourrait rendre les choses intéressantes pour nous, vu que nous ne sommes pas favoris. Maintenant, étant Anderlecht, nous devons jouer chaque match pour le gagner. Je connais la maison, vous savez. (sourire) Simplement, la réalité est que chaque match cette saison s’assimile à une bataille pour nous. Comparer l’Anderlecht du passé et l’Anderlecht actuel n’a aucun intérêt. Il faut se battre et si tout le monde le fait, je sais que j’ai les joueurs pour faire un résultat à l’Anwerp. Et je pense que l’on y verra plus clair après ce match.”
“Franky (Vercauteren) a été une personne importante dans ma vie. C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect et envers qui je suis très reconnaissant.”
Parlant de la ‘maison’ et des ambitions, ce serait un coup dur de ne pas être en playoffs 1?
“Oui, mais nous voilà repartis avec des ‘si’. Je ne fonctionne pas comme ça. Pour les normes belges, j’ai, disons, commencé ma vie un peu au bas de l’échelle. Et si j’avais dû penser à tout ce qui était susceptible d’échouer, je n’aurais jamais rien réalisé. Je pars donc du principe que l’on va réussir et je le fais aussi ressentir chaque jour à mes joueurs. Tout est restant réaliste. Et je pense que mes joueurs ont déjà prouvé à plusieurs reprises ce dont ils sont capables. Dans l’analyse, on pointera toujours le manque de régularité, je pense que c’est le terme exact, dans nos prestations. Ainsi, qu’un manque d’efficacité. Mais aussi, le fait que l’équipe peut se transcender dans les grands rendez-vous, preuve de son potentiel. Et cela doit ressortir lundi à l’Antwerp.”
Justement, comme voyez-vous ce match ?
“Ce sera aussi un match intéressant tactiquement. L’Antwerp est une équipe qui a beaucoup d’expérience et fait exactement ce que nous considérons encore comme un obstacle à franchir. J’espère que mes joueurs réussiront à déjouer le bloc défensif de l’Antwerp tout en contrôlant leur reconversion offensive et différents autres éléments tels que les phases arrêtées et la dimension physique.”
Le match de lundi, c’est aussi un match contre Franky Vercauteren. Comment envisagez-vous ces retrouvailles ?
“Bien, honnêtement. Franky a été une personne importante dans ma vie. Mes débuts en tant que joueur ont coïncidé avec sa présence comme entraîneur. Et mes débuts comme entraîneur ont aussi été avec lui. (sourire) Hormis tout ce qu’il peut y avoir comme intérêt dû au vécu des deux clubs et des deux entraîneurs, Franky a joué un rôle important dans une partie de ma carrière sportive. C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect et envers qui je suis très reconnaissant également.”
L’Antwerp était cinquième, derrière Anderlecht quand Franky a repris l’équipe, début janvier. Aujourd’hui, il est deuxième avec cinq points d’avance sur le Sporting. Vous n’auriez pas mieux fait de le garder ?
“Je pense qu’il faut tout remettre dans son contexte. Franky et moi, nous savions très bien qu’il y aurait un moment où je voudrais devenir entraîneur. C’est la raison pour laquelle, je suis revenu à Anderlecht. J’avais toutefois encore l’ambition de disputer l’Euro. Le Covid-19 a fait que l’Euro a été reporté d’un an. J’ai donc décidé de donner priorité à Anderlecht. Et cela a changé la donne. On avait comme idée à la base que je continue comme joueur et que la transition avec Franky et sa responsabilité de T1 se fasse en douceur. À partir du moment où c’était mieux pour le club de créer une certaine clarté, la chose a été juste avancée. Cela n’a pas été un choix facile. Ensuite, les noyaux des deux équipes ne sont pas comparables, tout comme la manière dont les choses se sont passées cette saison. Nous avons fait 13 matches nuls et si on refait l’analyse des 13 matches nuls, c’est lié au mot efficacité. Car sur les 13, il y en a 10 qu’on doit gagner.”
Pourrez-vous encore vous surprendre, Franky et vous. Vous vous connaissez tellement bien…
“Je pense qu’il très bien s’imaginer, ce que je vais dire dans les vestiaires et moi aussi. Maintenant on peut essayer de se surprendre et mettre beaucoup d’énergie là-dedans, mais il ne faut pas oublier l’aspect automatisme qui fait en sorte qu’une équipe peut faire ressortir le maximum de son effectif. Donc je ne pense pas qu’il y aura trop de gadgets pour ce match.”
“Si on parvient à se montrer plus flexible, plus fourbe dans certaines situations, je pense que l’avantage se situe dans notre équipe”
Quels sont les joueurs de l’Antwerp qui vous impressionnent le plus ?
“Il y en a pas mal. Je connais bien Pieter Gerkens, que j’apprécie pour sa profondeur, sa pénétration dans le rectangle. Il y a des joueurs d’expérience comme Lior Refealov et Faris Haroun. Richie De Laet aussi, avec sa personnalité, son instinct défensif. Les joueurs de l’Antwerp n’ont pas besoin de grand-chose pour décider d’un match. On a vu contre Bruges avec le dégagement du gardien qui passe, puis ce corner plus ou moins mal dégagé qui provoquer un penalty. On peut dire que c’est de la chance, mais ce n’est pas de la chance : ce sont des joueurs qui sont à l’affût de ce genre de situation. Nous, on a autre chose. Nous avons une équipe jeune avec tout ce qu’il y a de positif, avec l’aspect imprévisible. C’est là l’histoire du match. Mais si on parvient à se montrer plus flexible, plus fourbe dans certaines situations, je pense que l’avantage se situe dans notre équipe. On est capable de faire ce qu’on a fait à Genk ou dans d’autres matches.”
N’est pas frustrant dans votre situation que deux de vos trois derniers matches se jouent contre les numéros 2 et 1 du classement ?
“Non. Les personnes qui me connaissent savent que je vis pour ce genre de matches. Ce sera un défi et on va tout faire pour le relever. Et pour mon équipe, cela ne peut être que positif. Cela peut permettre d’apprendre plus vite.”
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