Cette fois, la main de Henry n'a pas pénalisé l'Irlande

Trois ans après la main de Thierry Henry, l'Irlande revît. Sous la houlette d'un Giovanni Trapattoni (73 ans) plus motivé que jamais, Robbie Keane et ses coéquipiers sont parvenus à effacer le traumatisme de l'élimination en barrages de la CDM 2010.

Cette fois, les Irlandais se sont qualifiés sans trop de difficultés, même s'ils ont dû à nouveau passer par l'épreuve des barrages. Face à l'Estonie, il n'y a eu aucun suspense: 0-4 à l'aller, puis un petit nul à domicile pour le retour (1-1).

Sans véritable star, l'Irlande s'appuie comme toujours sur un "fighting spirit" à toute épreuve. Elle peut compter sur un joueur d'expérience dans chaque ligne (Given-O'Shea-Duff-Keane), qui permet aux plus jeunes de mieux jouer.

Les Irlandais entendent prouver qu'ils seront tout sauf un oiseau pour le chat. Leur premier match sera peut-être le plus important puisqu'ils affronteront la Croatie, un adversaire à leur portée. Le vainqueur de ce duel mettrait la pression sur l'Italie ou l'Espagne. Cela ne garantit rien, mais débuter un tournoi par une victoire est un adjuvant moral indéniable.

La star: Robbie Keane
A 31 ans, Robbie Keane n'est pas encore mort. Même s'il a quitté l'Europe pour s'offrir une pré-retraite au Los Angeles Galaxy avec David Beckham. L'ancien joueur de l'Inter, Tottenham ou Liverpool reste un des piliers du onze de Giovanni Trapattoni. Durant les qualifications, il aura marqué 7 buts pour son pays, faisant de lui le meilleur buteur de sa sélection.

Capitaine, Robbie Keane a pourtant dû attendre des résultats médicaux de se blessure aux ischios pour être certain de disputer l'Euro. Sera-t-il à 100% de ses capacités physiques le 10 juin? Toute l'Irlande l'espère, même si son caractère est loin de faire l'unanimité au pays.

"Il a une relation d'amour-haine avec les supporters", confiait dernière Tony Cascarino, l'ancienne vedette irlandaise. "Il a vécu des moments difficiles avec eux. Il a changé et, pour certains, il n'était plus le même mec qu'avant. L'argent l'a transformé. En Irlande, on n'aime pas les gens qui changent. Mais moi, je l'aime bien, car je connais un autre Robbie."

L'hymne national
Pays britannique oblige, l'hymne national irlandais fait frissonner tout un stade chaque fois qu'il est entonné. "Amhrán na bhFiann" possède aussi sa traduction en anglais, baptisée alors "Soldier's Song."

We'll sing a song, a soldier's song,
With cheering rousing chorus,
As round our blazing fires we throng,
The starry heavens o'er us;
Impatient for the coming fight,
And as we wait the morning's light,
Here in the silence of the night,
We'll chant a soldier's song.

Soldiers are we,
whose lives are pledged to Ireland;
Some have come
from a land beyond the wave.
Sworn to be free,
No more our ancient sire land
Shall shelter the despot or the slave.
Tonight we man the gap of danger
In Erin's cause, come woe or weal
'Mid cannons' roar and rifles peal,
We'll chant a soldier's song.