“Nous assistons à la naissance d’un technicien de haut niveau”: la France sous le charme de Will Still

“Au premier regard, tu te dis ‘il a une tête d'adjoint’. Mais quand tu fais attention à lui, que tu casses la vitrine superficielle, tu apprécies son discours, sa présence en bord du terrain... Il est en train de se construire une image de T1", estime le célèbre journaliste français Daniel Riolo sur les ondes de RMC.

Celui qui trustait les pelouses de l’anti-chambre de l’élite belge, il y a deux ans à peine, a piégé le PSG et sa pléthore de stars, dimanche soir. Grâce notamment à un plan tactique audacieux. L’idée? Aller chercher les Parisiens (très) haut. “On voulait fermer l’axe et les obliger à reculer. Les forces à jouer le plus souvent possible avec Donnaruma. On voulait les placer dans le plus grand inconfort possible et les obliger à faire des choses qu’ils n’avaient pas envie de faire”, commente l’ancien entraîneur du Beerschot.

Une philosophie positive récompensée par un point et par de nombreux compliments notamment dans l’Equipe où WIll Still est auréolé du titre d’entraîneur de la semaine. “Nous assistons chaque semaine à la naissance d’un technicien de haut niveau. Son plan de jeu a fonctionné. Son coaching aboutit à ce nul ultra-mérité.”

Dimanche, en bord terrain son style (vestimentaire, mais pas que) tranchait avec celui de Christrophe Galtier. Des crampons plutôt que des chaussures cirées, le survêt’ plutôt que le costume trois pièces, c’est aussi ça la marque Still. Dans le portrait réalisé par Amazon, l'ancien T2 du Standard avoue ne pas comprendre comment on peut monter sur le terrain avec les joueurs sans chaussures de foot vissées aux pieds.

“L’aspect humain est très important chez lui. Après, au vu de son passé dans le coaching, je sais aussi qu’il a les capacités à utiliser ces datas. Il a réussi à créer un vrai état d’esprit collectif et à insuffler sa mentalité de vainqueur”, se réjouit Thomas Foket interrogé par Sudpresse en marge du déplacement à Paris.

Dans un portrait esquissé au lendemain de petit exploit au Parc des Princes, RMC rappelle qu’il a été le plus jeune entraîneur de l’histoire de la Jupiler Pro League. Son adolescence passée devant les écrans et Football Manager est également évoquée par le média français qui souligne la relation entretenue avec son groupe. “Très apprécié de ses joueurs, Will Still sait galvaniser son groupe.”

Les dirigeants rémois l’ont bien compris et sont même prêts à payer 25.000 euros par match dirigépar le cadet de la fratrie Still. L'ancien adjoint de Luka Elsner au Standard ne dispose pas encore de la licence pro UEFA et le club doit donc s'acquitter d’une amende à chaque fois qu’il prend place comme T1 sur le banc de touche.

Un petit exploit au Parc des Princes: Will Still explose de joie après le but égalisateur de Reims à la 96e minute