"On ne peut pas dire qu'on est au mieux"

"On ne peut pas dire qu'on est au mieux", a regretté mardi le sélectionneur Raymond Domenech, qui fait "surtout de la récupération" avec ses joueurs avant le déplacement des Bleus en Lituanie samedi en éliminatoires du Mondial 2010. "Il nous manque un attaquant et demi", déplore encore le technicien national, qui a déjà enregistré lundi le forfait de Nicolas Anelka, blessé, et qui a indiqué mardi qu'André-Pierre Gignac était incertain.

Où en sont vos troupes?
"On fait de la récupération, tout le monde est dans la même phase, on ne peut pas dire qu'on est au mieux, sauf "Titi" (Thierry Henry) qui est euphorique (en pleine forme avec Barcelone, ndlr). On le savait, c'est à cause de cette période de l'année (hiver, mauvais terrains). On va faire deux jours de relaxation pour essayer de se mettre au meilleur niveau possible."

Il y a une sorte d'inquiétude en ce moment autour des Bleus vu l'enjeu...
"Je préfère l'inquiétude à la béatitude d'avant l'Euro. Je préfère quand tout le monde dit que ce ne sera pas facile, et que tout le monde attend de nous que nous soyons performants sur le terrain. C'est ce que veulent tous les gens qui aiment l'équipe de France. Ca ne me pose aucun problème."

Est-ce qu'il y a plus de tension qu'avant le match en Roumanie en octobre?
"Depuis 2004, sauf avant l'Euro, on a toujours vécu avec cette tension. Mais on le sait, on ne vient pas les mains dans les poches en équipe de France. C'est la tension du sportif de haut niveau, c'est une bonne tension, celle qui fait qu'on se prépare bien."

Est-ce que la France sera en danger avec moins de six points en deux matches contre la Lituanie?
"Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que vont faire les autres, c'est l'écart avec ceux qui sont devant qui compte."

On annonce un grand froid le jour du match...
"Les conditions ne sont pas idéales. On aurait préféré un temps plus clément, mais c'est surtout l'état du terrain qui nous préoccupe, qui fait que ça devient plus compliqué. Qu'il fasse chaud ou froid, ça ne change pas grand chose."

Pourquoi avoir appelé Hoarau alors que vous disiez jeudi dernier que vous préfériez le profil de Gignac pour la Lituanie?
"J'ai dit qu'Hoarau avait des qualités, mais que si on comparait les deux, j'avais plus besoin de Gignac. Mais je n'ai fait que dire qu'Hoarau est très bon. Nous avons en ce moment un problème d'attaquant, il nous manque un attaquant et demi (Anelka forfait, Gignac incertain). Hoarau est dans ceux qu'on suivait, ça me paraît logique de l'appeler. Je suis cohérent dans ce que j'ai dit. J'ai dit que, pour la Lituanie, Gignac était plus dans la largeur, tandis que Hoarau était plus dans la hauteur et la profondeur. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas en avoir besoin."

Avec l'absence d'Anelka, est-ce qu'Henry pourrait jouer en pointe?
"J'ai plein de tentations, j'ai beaucoup d'options, c'est un élément de réflexion. J'ai une idée de base. Avec "Titi" (Henry), on a toutes les options. S'il n'y pas de souci, c'est un système avec attaquant et trois (milieux) offensifs derrière, ou alors deux attaquants. Avec "Titi", on a toutes tous les options, sauf l'utiliser comme ailier droit, où même lui ne le sent pas bien."

Toujours au sujet de l'attaque, reverra-t-on un jour Savidan?
"Tout reste possible, ça dépend des joueurs, de leurs performances dans les clubs. Ce sont les joueurs et leurs performances qui font la différence, en un sens ce n'est pas moi qui fais la sélection." (afp/chds)