Visé par la justice, endetté, en déclin: la descente aux enfers du Barça
L’ex-président Josep Maria Bartomeu rattrapé par la justice, la superstar Lionel Messi qui rêve d’ailleurs, la dette abyssale... Géant du football mondial, le FC Barcelone se débat dans une interminable crise avant l’élection de son nouveau président dimanche puis un choc européen crucial à Paris.
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Lundi, l’interpellation de Bartomeu et la perquisition menées au siège du club dans le cadre de l’affaire du “Barçagate” ont alimenté le drame permanent dans lequel baigne le club catalan depuis un an, écartelé entre crises économique, institutionnelle et sportive.
Un séisme à peine éclipsé par la “remontada” réussie mercredi en demi-finale de Coupe du Roi contre Séville (3-0 a.p.) après une défaite 2-0 à l’aller, rare éclaircie dans un lent déclin sportif pour l’équipe quatre fois championne d’Europe entre 2006 et 2015.
“Scandaleuse Apocalypse”
Le “Barça apparaît dans tous les journaux télévisés du monde associé à de mauvaises pratiques, sans procès ni condamnation, mais avec un grave problème de réputation (...) la même semaine que les élections. Il est possible que quelque chose ait été mal fait, mais pas au point de mériter cette scandaleuse Apocalypse”, a estimé le directeur de Mundo Deportivo, Santi Nolla, dans son éditorial mardi. L’entraîneur blaugrana Ronald Koeman a jugé pour sa part que ce n’était “pas bon pour l’image du club”.
Soupçonnés d’abus de confiance et de corruption, Josep Maria Bartomeu et son ancien bras droit Jaume Masferrer ont passé la nuit de lundi à mardi dans un commissariat, puis ont été transférés au palais de justice de Barcelone.
Après avoir refusé de s’exprimer durant leur audition, ils se sont vu accorder la “liberté provisoire”, mais l’enquête reste ouverte autour de cette affaire de calomnies sur les réseaux sociaux qui ciblaient plusieurs figures du club critiques envers la gestion de Bartomeu, comme Messi, le défenseur Gerard Piqué ou l’ancien entraîneur emblématique Pep Guardiola. “A ce niveau, cela n’arrive dans aucun autre club au monde”, a appuyé Santi Nolla mardi dans Mundo Deportivo.
Désillusions
Ces récents événements résument l’année “horribilis” du Barça, qui a commencé loin de Catalogne, avec une élimination anecdotique en demi-finale de Supercoupe d’Espagne en janvier 2020 à Jeddah (Arabie-Saoudite).
Bartomeu choisit cette défaite comme prétexte pour évincer l’entraîneur Ernesto Valverde, double champion d’Espagne, alors que le Barça est alors en tête de Liga, et le remplace par l’éphémère Quique Setién, un quasi-inconnu. Suivront une série de scandales extrasportifs et une ribambelle de déroutes sportives.
Deux clasicos perdus face au Real, aucun titre remporté depuis avril 2019 (soit près de deux ans, une éternité pour le Barça), et surtout deux désillusions successives en Ligue des champions: la retentissante gifle 8-2 essuyée face au Bayern Munich en quart de finale de la dernière édition à Lisbonne, puis le 4-1 encaissé face au PSG en 8e de finale aller, il y a deux semaines, avant le match retour le 10 mars.
Ajoutez à cela une pandémie mondiale qui tarit les recettes du club et un psychodrame autour de Messi qui a souhaité en vain quitter le club l’été dernier et qui n’a toujours pas prolongé à quatre mois de la fin de son contrat (30 juin). Et parsemez le tout de scandales comme celui du “Barçagate” ou celui des négociations autour de la baisse des salaires des joueurs...
De crise en crise
Bref, alors que trois candidats à la présidence briguent dimanche les voix des 110.000 socios (supporters-actionnaires) en âge de voter, le Barça paraît un bateau ivre plombé par une dette abyssale (plus de 1 milliard d’euros, selon le club) et géré tant bien que mal par une direction transitoire depuis la démission fin octobre de l’impopulaire Bartomeu. Mais, tout au long de son histoire, ce club éminément politique et emblème de l’identité catalane a souvent navigué de crise en crise, sans pour autant perdre son irrésistible soif de victoire.
“Le club a vécu des décennies avec des crises institutionnelles hebdomadaires”, pointe jeudi Ernest Folch, directeur du quotidien catalan Sport, dans un éditorial, disant attendre impatiemment les élections de dimanche pour “faire table rase” de tout cela.
Sportivement, certains bourgeons commencent à paraître dans ce long hiver: bien que miné par les blessures (Ansu Fati, Sergi Roberto, Philippe Coutinho...), le Barça a montré les premiers signes printanniers sous la houlette de Koeman.
L’entraîneur néerlandais, nommé l’été dernier, n’a pas hésité à faire des choix tactiques osés, par exemple en reléguant la star française Antoine Griezmann sur le banc. Et la “remontada” réussie contre Séville laisse entendre que l’ogre Barça, même blessé, vendra chèrement sa peau mercredi prochain contre Paris au Parc des Princes.
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