Hamilton, en pole position en Hongrie, hué par des milliers de supporters de Verstappen

Dans le rétro d’Hamilton, Max Verstappen (Red Bull), leader du classement avec huit points d’avance sur son rival britannique, partira en deuxième ligne à 15h00, avec à ses côtés l’autre pilote Red Bull, le Mexicain Sergio Pérez.

Après leur accident du premier tour à Silverstone, qui a valu l’abandon à Verstappen mais n’a pas empêché Hamilton de remporter son 99e Grand Prix, chez lui en Grande-Bretagne, les deux prétendants au titre remontent dans l’arène une dernière fois avant la pause estivale.

Le départ sera encore une fois crucial sur le Hungaroring, circuit étroit où les dépassements sont compliqués. Surtout que les pilotes Mercedes et Red Bull partiront avec des pneus différents: mediums pour les premiers, tendres pour les seconds.

“On est un peu moins bons depuis le début du week-end”, a estimé Verstappen. “Ce n’est pas ce que nous espérions bien sûr, mais on est quand même bien placés”.

Concernant la stratégie, “on verra demain si on a fait le bon choix. On sait que les pneus tendres, bien sûr, ne dureront pas aussi longtemps que les mediums, mais ça peut offrir des opportunités”, a poursuivi le leader du championnat.

Hué par les milliers de supporters de Verstappen venus des Pays-Bas, Hamilton a répondu directement au public: “Je ne me suis jamais senti bien avec les huées, mais ça me nourrit”, a-t-il souri.

En plus de l’accrochage de Silverstone, le public souhaitait lui reprocher sa stratégie dans les dernières secondes des qualifications.

Alors qu’il venait de reléguer Verstappen à une demi-seconde lors de son premier tour rapide, l’expérimenté Britannique a ralenti la cadence avant son deuxième tour rapide, ce qui a eu pour effet de ralentir les deux Red Bull derrière lui.

Résultat, Pérez n’a pas eu le temps de faire un autre chrono, et si Verstappen a pu tenter le coup, ce n’était pas dans les meilleures conditions.

Le patron de l’écurie Red Bull, Christian Horner, n’a pas voulu polémiquer sur ce “stratagème”: “Lewis a fait un super tour et ensuite, évidemment, il n’a pas voulu nous laisser un tour propre. C’est son droit. Nous n’avons pas de problème avec ça”.

Le principal problème de Red Bull, c’est le retour en force confirmé de Mercedes. Car Hamilton n’avait plus été en pole position depuis l’Espagne en mai.

L’autre problème, c’est l’agacement palpable de son pilote après l’accident du GP précédent. Arrivé à Budapest rancunier jeudi, Verstappen est cette fois apparu énervé en conférence de presse, refusant de parler à nouveau de l’accrochage.

Mais dimanche, tout le monde aura ce souvenir en tête. Même si ce n’est pas côte à côte, mais l’un devant l’autre qu’ils s’engageront dans les deux premiers virages, plutôt lents, puis dans les trois suivants, plus rapides.

On se souviendra aussi d’Imola en avril: Hamilton était en pole, Verstappen 3e. Et dès le premier virage, sur une piste détrempée, le Néerlandais avait doublé Hamilton, l’envoyant presque dans le décor, avant de s’imposer.

Derrière les Mercedes et les Red Bull, le Français Pierre Gasly (AlphaTauri) a signé une belle 5e place. Il sera accompagné par le Britannique Lando Norris (McLaren) en troisième ligne.

L’autre tricolore Esteban Ocon (Alpine) partira 8e, son meilleur résultat en qualifications depuis mai.

Pour Ferrari, Carlos Sainz s’est sorti tout seul dans le mur et ne partira que 15e. Charles Leclerc sera 7e sur la grille. Mais pour le Monégasque, 2e à Silverstone, ce sera compliqué de remonter sur ce circuit qu’il a présenté comme un “Monaco sans les murs”.

Les deux anciens champions du monde Fernando Alonso (Alpine), qui a eu 40 ans jeudi, et Sebastian Vettel (Aston Martin) complètent le Top 10 des qualifications.

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