Les Red Lions impatients d'en découdre avec les Pays-Bas: “Profiter du moment et essayer de leur botter les fesses"

Pour Arthur De Sloover, c’est clair: les Red Lions devront faire parler leur expérience et leur fraîcheur physique. “Nous avons deux jours entre le quart et la demie. Avec un jour de récupération complète mercredi et une bonne session aujourd’hui pour nous mettre en jambe, c’est l’idéal”, a expliqué le défenseur belge jeudi depuis l’hôtel des Belges. “Malgré tout, je pense que les Néerlandais n’ont pas fait de bêtises face à la Corée du Sud mercredi soir, ils devraient être frais.”

Sortis premiers d’un groupe relativement faible, les ‘Oranje’ n’ont pas vraiment été mis en difficulté par les Sud-Coréens (5-1) dans le dernier quart de finale du tournoi. “Ils n’ont pas encore connu le moindre coup dur. Je suis curieux de voir comment ils vont réagir si nous parvenons à les bousculer. Ils n’ont pas réellement l’expérience d’être menés au score. C’est peut-être un atout pour nous.”

Nommé dans la foulée de Jeux Olympiques 2020 ratés avec une élimination en quarts de finale, Jeroen Delmee, ancien T1 belge, a opéré un changement radical dans le groupe néerlandais. En Inde, c’est pas moins de neuf joueurs qui découvrent les joies d’un grand tournoi. “C’est une équipe jeune et enthousiaste, très forte offensivement”, a prévenu Arthur De Sloover, qui estime que l’expérience belge acquise au fil des ans est “sûrement un avantage”.

Comme à son habitude, Victor Wegnez a, de son côté, allié large sourire et franc-parler au moment de se projeter vers cette demi-finale de vendredi (14h30 belges) à Bhubaneswar, en Inde. “Nous sommes excités et impatients à l’idée de jouer ce match. C’est ‘business time’, il ne reste que des gros matchs”, a lancé l’homme aux trois poumons jeudi.

“Même si beaucoup de critères entrent en compte dans une telle rencontre, j’espère que l’expérience belge fera la différence face à la jeunesse néerlandaise”, a dit Wegnez en évoquant le groupe ‘oranje’, au sein duquel neuf joueurs sont arrivés avec le nouveau T1 Jeroen Delmee, dans la foulée de Jeux Olympiques ratés en 2021. “Il faudra avoir ce brin de réussite, comme toujours dans les matchs importants, et être bons dans les deux cercles.”

Meilleure attaque de la Coupe du monde à la faveur d’un parcours relativement aisé, les Néerlandais n’ont pas encore eu un seul match compliqué. “C’est la seule équipe qui n’a pas été mise en danger dans ce tournoi. Leur premier test sera contre nous, ça va peut-être leur jouer un tour. Ce serait bien de mener au score pour voir leur réaction”, a analysé le milieu du Racing. “De notre côté, on va profiter du moment et essayer de leur botter les fesses”, a-t-il rigolé.

Victor Wegnez a aussi insisté sur un aspect tactique important. “Ils jouent homme contre homme et mettent une pression sur chaque défenseur. Nous allons devoir nous créer des espaces pour y envoyer la balle. C’est plus compliqué à jouer qu’une équipe qui évolue en zone, où ce sont les mêmes espaces qui sont ouverts”, a-t-il analysé.

Tanguy Cosyns, comme tous les autres Red Lions, a été un spectateur attentif du quart de finale remporté mercredi soir par les Pays-Bas contre la Corée du Sud (5-1). Malgré la large victoire des ‘Oranje’, futurs adversaires des Belges en demi-finales de cette Coupe du monde de hockey, l’attaquant n’a pas été totalement convaincu par le jeu néerlandais. “Ils ne m’ont pas impressionné. La Corée du Sud aurait pu marquer davantage de goals, il y avait de l’espace dans la défense néerlandaise”, estime-t-il.

“Ce n’est pas spécialement important de bien jouer dans un grand tournoi, mais par contre, c’est toujours bien d’avoir croisé la route d’un adversaire qui vous met en difficulté. Avoir un moment de doute permet à un groupe de se réveiller et de tirer certains enseignements”, a encore dit l’attaquant du Racing, évoquant le parcours relativement aisé des Pays-Bas.

“Je pense que nous avons un réel avantage au niveau de l’expérience. Ils ont neuf débutants dans un grand tournoi, c’est énorme par rapport à nous (où seul Maxime Van Oost est dans le cas, ndlr). Nous avons tous les ingrédients pour les embêter”, a encore assuré Cosyns, 31 ans.

L’homme aux 34 buts en 161 apparitions en équipe nationale a aussi évoqué son passage de trois saisons aux Pays-Bas, où il a évolué pour HGC (2018-2019) et Amsterdam (2019-2021). “Cela m’a permis de changer d’air, de donner un nouvel élan à ma carrière. J’y ai beaucoup appris, car tout est plus professionnel en club qu’en Belgique”, a dit Cosyns, colocataire pendant un an de Steijn van Heijningen, qu’il croisera vendredi.

Dans un effectif néerlandais qui ne “l’impressionne pas beaucoup”, l’attaquant de poche a malgré tout pointé deux joueurs en particulier. “Thierry Brinkman est un attaquant qui marque beaucoup et Jonas de Geus un milieu qui a énormément progressé depuis 2 ou 3 ans.”

Après avoir joué la Coupe du monde 2014 à La Haye et les Jeux Olympiques 2016, Cosyns n’a pas joué plusieurs tournois majeurs, blessé ou écarté. De retour dans le groupe et performant sur le front de l’attaque, il ne se voit pas arrêter de si tôt. “Revenir me donne l’envie de continuer”, a dit celui qui aimerait disputer les Jeux Olympiques de Paris en 2024. “Mais le sport de haut niveau réserve toujours son lot de surprise. L’équipe reste, les joueurs passent”, a-t-il ponctué, philosophe.