A Londres, la Belgique recherche le soutien arabe et africain

Une quarantaine de ministre des Affaires étrangères et de représentants d'organisations membres du groupe de contact sur la Libye arrivaient mardi en début d'après-midi à Londres pour une conférence destinée notamment à envisager l'après-Kadhafi, à laquelle participe le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere.
 
Pour la Belgique, qui participe activement à l'opération "Aube de l'Odyssée" avec entre autres l'implication de ses chasseurs-bombardiers F-16, l'objectif principal sera d'obtenir l'inclusion d'un maximum de pays arabes et africains. "Nos ambassadeurs ont effectué de nombreuses démarches en ce sens ces derniers jours, auprès de pays membres de la Ligue arabe et de l'Union africaine" (UA), a souligné M. Vanackere peu avant le début de la conférence. Il s'agira aussi de discuter des besoins humanitaires de la population libyenne et d'envisager l'après-Kadhafi, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis refusent de parler ouvertement d'une opération visant à renverser le régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme l'a rappelé la nuit dernière le président américain Barack Obama. Pour M. Vanackere, l'objectif politique est bien de traduire le colonel Kadhafi devant la Cour pénale internationale (CPI).

L'opposition libyenne représentée au sein du CNT (Conseil national de transition), qui a réclamé que la conférence de Londres sur la Libye décide que Mouammar Kadhafi soit jugé pour crimes contre l'humanité, est un "partenaire crucial, mais pas nécessairement le seul", a fait observer le ministre belge.

Le chef de la diplomatie belge n'exclut pas que l'Union européenne se charge d'une "mission politico-civile pour aider la transition". (belga)